La compagnie aérienne low cost Citilink a pris possession de son 50e Airbus A320, un A320neo, mais sa maison-mère Garuda Indonesia est en négociation avec Airbus et Boeing pour reporter toutes les autres livraisons. La spécialiste indonésienne du vol pas cher a reçu le 26 octobre 2017 à Toulouse son cinquantième monocouloir Airbus, qui est aussi son cinquième A320neo. Configuré pour accueillir 180 passagers et équipé de moteurs CFM LEAP-1A, l’avion a eu droit à une livrée spéciale, un logo « 50th A320 » figurant en grand sous les fenêtres du cockpit. Citilink a commandé 30 autres A320neo, qu’elle utilisera pour « étendre son réseau domestique et régional » au départ de sa base à l’aéroport de Surabaya-Juanda. Lancée en 2011 par Garuda Indonesia et opérant indépendamment depuis l’année suivante, Citilink avait reçu son premier A320neo en février dernier. Son réseau compte 62 routes entre 31 villes en Indonésie et au Timor Leste, et elle compte transporter 12,4 millions de passagers cette année. Mais tout n’est pas rose pour la flotte de sa maison-mère, en situation financière précaire : Garuda Indonesia est entrée en négociation avec les avionneurs pour reporter « de deux à trois ans » quasiment toutes les commandes non encore livrées. Selon son directeur de production Puji Nuri Handayani interrogé par Aviation Week, cela commencerait par les cinquante Boeing 737 MAX annoncés en octobre 2014, même si ceux déjà en assemblage final devrait probablement être livrés d’ici la fin de l’année. Elle attend également quatorze Airbus A330-900neo, mais pas avant 2019. Le CEO Pahala Mansury expliquait la semaine dernière qu’un retour dans le vert de la compagnie de l’alliance SkyTeam était programmé pour l’année prochaine, mais que le bénéfice espéré de 75 millions de dollars pour le second semestre ne suffirait pas à compenser les pertes enregistrées au premier semestre (284 millions de dollars). Il a expliqué que pour y arriver, l’utilisation des avions était déjà en cours d’intensification via une réduction du temps au sol entre deux vols et une baisse des coûts.