Avec 1,85 million de passagers accueillis, l’aéroport de Montpellier-Méditerranée a « pulvérisé » un record de trafic annuel qui remontait à l’an 2000.

Après avoir battu le 6 décembre 2017 son record de trafic vieux de 17 ans, les trois dernières semaines de l’année ont apporté à l’aéroport montpelliérain une large confirmation de la tendance observée : au 31 décembre, le trafic cumulé sur l’ensemble de l’année 2017 s’établit à 1.849.410 passagers commerciaux. En une année, AMM aura donc conquis plus de 178.000 passagers (1.671.086 pax en 2016), soit un taux de croissance annuel de 10,67%. Cette performance s’ajoute à celle de 2016 qui avait totalisé 161.000 passagers supplémentaires et déjà une croissance à deux chiffres, souligne le communiqué ; ainsi, en deux années, quelque 340.000 voyageurs ont été gagnés, soit « bien plus que tout au long des 15 années précédentes ». Montpellier-Méditerranée rappelle qu’il a aussi établi un nouveau record mensuel en juillet 2017 (avec un total de 205.000 passagers), et a battu à plusieurs reprises l’année dernière son record journalier (9324 passagers le vendredi 7 juillet).

Si le groupe Air France-KLM (dont ses filiales HOP! et Transavia) assure toujours près de 60% de l’activité montpelliéraine, il est à noter la progression sensible de deux compagnies : Air Arabia et Volotea. Les deux low cost se tiennent dans un mouchoir de poche, chacune flirtant avec les 160.000 passagers, tandis qu’easyJet, n°2 sur la plateforme, atteint pour sa part les 200.000 passagers.

En termes de destinations, les vols domestiques (intra nationaux) gagnent près de 12,5%, grâce notamment aux excellentes performances de La Navette de et vers Orly (+17,4%), et à la desserte de et vers Nantes (+12,1%). Les routes européennes sont en augmentation plus légère (+2,2%), avec particulièrement l’excellent résultat de Dublin (+35%), mais aussi les progrès ininterrompus enregistrés avec Londres-Gatwick (+5%) malgré des volumes déjà très élevés, Amsterdam (+3,7%) ou Rotterdam (+9,2%). Enfin, l’international (hors Europe) gagne 20% de passagers : Alger connaît un doublement, quand Nador gagne 24,6%, Fès 27,1% et Marrakech 43,6%.

Emmanuel Brehmer, Président du Directoire de l’Aéroport Montpellier-Méditerranée, déclare dans le communiqué : « Nous nous réjouissons évidemment de ces résultats historiques, permis par l’engagement de l’ensemble du personnel et le soutien de nos actionnaires publics. Ce niveau de trafic démontre tout le potentiel de notre plateforme et de notre territoire, et nous nous devons de voir plus loin ». Le dirigeant ajoute que l’année 2018 sera ainsi celle de la consolidation : « nous devrions atteindre ce même chiffre, voire le dépasser légèrement avec une offre de destinations presque identique enrichie cependant par l’ouverture de Munich. À cette consolidation, il convient d’ajouter la métamorphose. D’ici à la fin de l’année, l’aéroport et sa plateforme présenteront un nouveau visage et nous serons alors prêts à engager une nouvelle phase de forte croissance ». En effet, la construction imminente d’un complexe hôtelier et celle d’immeubles de bureaux, ajoutées à d‘importants aménagements paysagers, « donneront une tout autre allure à la voie d’accès principale ». Dans le même temps, comme annoncé en décembre, les travaux de construction de la plateforme de distribution pour l’Europe du sud de l’équipementier sportif Asics vont débuter très vite et permettront de booster la zone dédiée au fret et à la logistique.

Côté infrastructures aéroportuaires, la construction d’un nouveau terminal, dans le prolongement des aérogares existantes, débutera début mars pour une livraison au printemps 2019. Alors l’Aéroport Montpellier Méditerranée pourra traiter jusqu’à 2,5 millions de passagers, et sera même prêt à engager une seconde phase d’extension pour aller ensuite au-delà des 3 millions. « Non seulement, ce développement est possible, mais il est nécessaire », argumente Emmanuel Brehmer. Outre le fait que des centaines d’emplois vont être créés, l’Aéroport Montpellier Méditerranée « doit sans cesse gagner en notoriété et en compétitivité pour attirer des compagnies. Sans cela, nous aurions été condamnés à un effacement progressif entre les mastodontes de Toulouse et surtout Marseille ».