Le problème des bagages abandonnés est un problème majeur chez ADP qui a mis en place une nouvelle procédure, en expérimentation durant six mois à Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG), et permettant de décaler le délai d’intervention de démineurs.

La nouvelle procédure se sert d’un système de vidéosurveillance permettant de faciliter rapidement une enquête environnementale. Deuxièmement, des annonces par haut-parleurs sont effectués pour alerter les distraits ayant oublié leurs bagages. Enfin, on fait intervenir un chien renifleur capable de détecter des traces d’explosif. « Plutôt que de faire intervenir immédiatement les démineurs, l’aéroport se donne désormais un délai de vingt minutes pour déterminer s’il s’agit d’un colis suspect… ou simplement d’un objet trouvé », explique François Mainsard, préfet délégué à la sécurité des aéroports parisiens au Parisien.

Le but est bien sûr de réduire les retards occasionnés par les alertes bagages abandonnés, qui prennent 45 minutes pour s’assurer qu’elles sont sans danger. ADP compte ainsi 1280 retards dus à ce genre d’incident en 2017, principalement au Terminal 2. Et entre 2013 et 2016, le nombre de bagages abandonnés à l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle a bondi de 77,8%. Un fléau qui ne tiendrait pas seulement de l’étourderie mais aussi d’une intention volontaire par des touristes pris au dépourvu par les politiques restrictives des compagnies aériennes concernant le poids des bagages. De plus en plus d’entre eux préfèrent ainsi les laisser sur place plutôt que payer une taxe supplémentaire.