Les réactions se sont multipliées cette semaine entre Corsair International et Air Madagascar, suite à l’interdiction faite à Corsair International d’opérer cette ligne fin mars prochain.

Corsair voit rouge après l’annonce par les autorités malgaches de supprimer à partir du 31 mars prochain la ligne qu’elle opère en Boeing 747-400 depuis avril dernier, à raison d’un vol par semaine et qui possède un taux moyen de remplissage de 87% . Une réunion s’est tenue à Paris cette semaine entre les autorités civiles malgaches et françaises pour trouver une solution à la brouille entre les deux compagnies, Corsair revendiquant le maintien de ses droits de trafic entre l’île de la Réunion et Madagascar face au partenariat signé entre Air Austral et Air Madagascar.

Sans résultat a priori si on considère les réactions des différentes parties. Corsair tente au contraire de mobiliser autour d’elle via une pétition et des insertions presse «  Oui à la concurrence, non au monopole ».  « L’exclusion de Corsair créera un monopole entre la Réunion et Antana­narivo, y explique-t-elle. Cette situation, au détriment direct des consommateurs, entraînera immanquablement une augmentation du prix des billets et une réduction du nombre de vols ». « Plus de dix neuf mille personnes ont bénéficié de cette offre depuis le 9 avril 2017 ».

Réponse immédiate du berger à la bergère de la part d’Air Madagascar : « Les administrateurs, la direction générale et l’ensemble du personnel d’Air Madagascar ont été choqués et s’insurgent tant contre la méthode que contre les véritables objectifs poursuivis par cette compagnie. Plus que de la concurrence, il s’agit d’un dumping. Quand Corsair dit qu’elle a fait bénéficier  dix neuf mille personnes, elle omet de dire qu’une grosse partie provient de la clientèle  existante d’Air Madagascar. Corsair oublie également de dire qu’elle ne dessert plus Antananarivo directement depuis Paris, mais qu’elle vend avant tout La Réunion où ses avions se vident et qu’elle pourrait même vendre le billet Réunion-Antananarivo à un euro sans que cela ne lui coûte rien de plus ».

Présente depuis 20 ans sur ce marché malgache, Corsair a choisi de délocaliser son service de call center à Antananarivo, prouvant son ambition de s’y implanter de façon durable.