Les Etats-Unis et les Emirats Arabes Unis ont enterré la hache de guerre et renouvelé quasiment dans les mêmes termes leur accord de ciel ouvert signé en 1992, chaque partie clamant victoire alors que rien ou presque n’a été modifié.

Après trois ans de campagne sans nuance de la part des compagnies aériennes American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines contre les compagnies du Golfe, l’accord américano-émirati gérant le trafic aérien n’a pas été modifié. Il existe tout juste un document signé par les deux gouvernements stipulant qu’Emirates Airlines et Etihad Airways devront publier des résultats financiers « plus transparents » et compatibles avec des normes internationales – ce que la compagnie basée à l’aéroport de Dubaï fait déjà depuis plusieurs années. Rappelons au passage que le Qatar avait accepté la même demande en janvier, les résultats de Qatar Airways étant attendus le mois prochains. Et sur le fond de la dispute, Etats-Unis et Emirats Arabes Unis reconnaissent que les subventions gouvernementales font partie du paysage aérien : « même si elles ne sont pas rares, elles pourraient affecter négativement la compétitivité », résume le texte paraphé le 11 mai.

Pour le reste, rien ne bouge en particulier sur les droits de cinquième liberté : les compagnies des deux pays peuvent continuer à ajouter librement des liaisons et à les modifier, y compris celles passant par des pays tiers. Emirates, Etihad et Qatar Airways proposent environ 200 vols par semaine vers 12 aéroports américains, tandis que la présence des trois compagnies américaines dans le Golfe a disparu en 2016.

Rappelons qu’American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines avaient redoublé d’efforts depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir pour ouvrir une renégociation des traités aériens avec le Qatar et les Emirats Arabes Unis (l’administration Obama avait refusé) ; mais d’autres transporteurs américains comme JetBlue ou FedEx y étaient fermement opposés. Les compagnies du Golfe ont toujours rejeté les accusations de subventions illégales, pointant du doigt celles reçues justement par leurs rivales américaines.

Emirats Arabes Unis : le ciel ouvert avec les USA conservé 1 Air Journal