L’arrêt des opérations mardi de la compagnie aérienne Primera Air a laissé dans la panade des milliers de voyageurs, et les low cost Norwegian Air Shuttle et Ryanair sont parmi les premières à lancer des tarifs spéciaux de rapatriement.

L’annonce de l’arrêt des vols à compter du 2 octobre 2018 par la filiale spécialisée dans le vol pas cher du Primera Travel Group a mis à mal les plans de vol de milliers de passagers en Europe comme sur l’autre rive de l’océan Atlantique. Comme lors des précédentes faillites de compagnies aériennes, les concurrentes ont immédiatement lancé des offres commerciales. A commencer par Norwegian, dont les tarifs spéciaux de rapatriement (50% de réduction sur le tarif Economie) portent sur les routes entre Paris-CDG et New York-JFK, Newark ou Boston, entre Londres-Gatwick et JFK ainsi qu’entre Copenhague et Malaga, Palma de Majorque, Gran Canaria ou Chania (La Canée). Afin de pouvoir bénéficier de ces tarifs spécifiques, les passagers Primera « doivent contacter Norwegian au numéro dédié +47 210 16771, avec la confirmation d’achat du billet initial Primera. Cette confirmation d’achat sera également demandée lors de leur enregistrement à l’aéroport », précise la low cost.

Chez Ryanair, les « tarifs de sauvetage » portent sur ses liaisons entre Londres-Stansted et Malaga, Gran Canaria et Ténériffe, ainsi que sur ses liaisons entre Manchester ou Birmingham et Malaga, avec des allers-retours entre 24,99 et 29,99 livres. Mais ils ne sont disponibles que jusqu’à jeudi 4 octobre à minuit, pour des voyages entre octobre et mars prochain. Aucune preuve d’achat de billet chez Primera Air ne semble nécessaire.

Primera Air, qui opère huit Boeing 737-800, deux 737-700 et cinq Airbus A321neo, a expliqué que les retards de livraison de ces derniers étaient en partie responsable de sa faillite, l’obligeant à louer des appareils avec équipage pour ses liaisons transatlantiques pour un coût estimé à 20 millions de dollars. Mais sa maison-mère a également échoué dans sa recherche de financements supplémentaires, rendant la poursuite des opérations « impossible ». Si les passagers ayant réservé un billet via une agence de voyage ou un tour-opérateur peuvent se retourner vers ces derniers, les acquéreurs de billets secs en seront pour leur frais – sauf si les sociétés de cartes bancaires ou d’assurance font un geste.

Faillite de Primera: Norwegian et Ryanair à la rescousse 1 Air Journal