La compagnie aérienne Alitalia lancera cet été une nouvelle ligne saisonnière entre Rome et Céphalonie, sa huitième destination en Grèce. Elle a terminé l’année avec un EBITDA toujours négatif mais deux fois moins mauvais qu’en 2017, et n’a fait aucune annonce sur le processus de vente.

Du 29 juillet au 26 aout 2019, la compagnie nationale italienne proposera un vol tous les lundis entre sa base à Rome-Fiumicino Leonardo da Vinci et l’aéroport de Céphalonie-Anna Pollatou, opéré en Airbus A319 de 144 sièges. Les départs sont programmés selon Airlineroute à 17h00 pour arriver à 19h25, les vols retour quittant l’île grecque à 20h15 pour se poser à 20h35. Alitalia sera en concurrence avec Blu Express et Vueling sur cette route, sa huitième vers la Grèce après Athènes, Corfou, Héraklion, Mykonos, Rhodes, Santorin et Thessalonique.

La compagnie italienne de l’alliance SkyTeam a d’autre part terminé 2018 avec un EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) négatif de 154 millions d’euros, alors qu’elle affichait -312 millions l’année précédente, et avec une trésorerie de 703 millions d’euros. Des chiffres issus de la réunion hier à Rome entre les syndicats et les trois commissaires dirigeant Alitalia depuis sa mise sous « administration extraordinaire » en mai 2017. Selon le secrétaire général d’Uiltrasporti Claudio Tarlazzi cité par la RAI, leur description d’une situation améliorée correspond aux données déjà possédées par les syndicats : « l’entreprise va mieux, il y a une amélioration économique ». Les commissaires ont confirmé la bonne performance des deux dernières années de gestion « et, comme nous le disons depuis un certain temps, que l’activité long-courrier est sous-dimensionnée par rapport au développement nécessaire, ce qui montre que la société a besoin d’un plan de développement commercial et non d’une nouvelle réduction du périmètre industriel », a ajouté le secrétaire de Filt Cgil Stefano Malorgio.

Si les syndicats semblent s’accorder sur le fait que le rôle des commissaires touche à sa fin, ils s’inquiètent de l’absence d’implication du gouvernement dans Alitalia : après 21 mois de gestion sous tutelle, « il est temps que le gouvernement fasse des choix », insiste le Secrétaire général de Fit Cisl Salvatore Pellechia, qui a d’ailleurs demandé à rencontrer Ferrovie dello Stato (FS), meneur des négociations avec d’éventuels repreneurs étrangers. Soulignant n’avoir eu aucune nouvelle du processus de vente de la part des commissaires, Claudi Tarlazzi insiste sur le fait qu’il est plus que temps de « passer à une phase plus stable avec de nouveaux investisseurs ». Et faute de discussions avec le gouvernement sur l’impact social de la vente d’Alitalia, les syndicats évoquent la possibilité d’appeler à la mobilisation

Alitalia : une route vers la Grèce, une perte en recul 1 Air Journal