Ethiopian Airlines réfute fermement toutes les allégations sans fondement et  incorrectes parues sur le site du Washington Post le 21 mars 2019, où un pilote cite que « la sécurité (avait été) sacrifiée au profit de l’expansion et de la marge bénéficiaire » dans cette compagnie africaine.

« Toutes les allégations contenues dans l’article sont des diffamations sans aucune preuve, recueillies auprès de sources inconnues et peu fiables, destinées à détourner l’attention sur l’échec mondial des avions B-737 MAX », clame Ethiopian dans un communiqué de presse du 22 mars. La veille, le Washington Poste avait rapporté que deux pilotes, plusieurs années avant le crash d’un Boeing 737 Max en Ethiopie avec 157 personnes à bord (en 2015), avaient déposé plainte auprès de la Federal Aviation Administration au sujet de programmes de formation prétendument défectueux et de procédures de sécurité médiocres à la Ethiopian Airlines.

Ethiopian Airlines rappelle qu’elle applique les normes de qualité et de sécurité les plus strictes au monde, certifiées par tous les régulateurs nationaux, régionaux et internationaux tels que l’Autorité Ethiopienne de l’Aviation Civile, la FAA, l’AESA, l’IOSA, l’OACI et d’autres autorités réglementaires nationales.”

« Ethiopian est l’une des compagnies aériennes leaders dans le monde avec une flotte moderne, des infrastructures de haute qualité, un système hautement automatisé, doté des technologies de pointe en matière d’information et de communication (TIC) et l’un des systèmes d’exploitation les plus modernes. La compagnie aérienne dispose de sept simulateurs de vol complets (Q-400, B-737NG, B-737 MAX, B-767, B-787, B-777 et A-350) pour former ses pilotes et des pilotes d’autres compagnies aériennes. Elle possède l’un des plus grands et des plus modernes centre de formation aéronautique avec des dispositifs et des technologies de formation parmi les plus rares au monde. La compagnie aérienne a investi plus d’un demi-milliard de dollars dans les infrastructures au cours des cinq dernières années, ce qui n’est pas courant dans une compagnie aérienne normale. Bien que la cause de l’accident n’ait pas encore été révélée par l’enquête internationale en cours,le monde entier sait que tous les avions B-737 MAX ont été cloués au sol depuis le tragique accident du vol ET 302/10 mars. Environ 380 avions B-737 MAX sont cloués au sol dans le monde entier, y compris aux États-Unis. Tous les organismes de réglementation, autorités de surveillance de la sécurité et autres organismes chargés de l’application de la loi concernés mènent une enquête sérieuse sur la conception et la certification des avions B-737 MAX et nous attendons patiemment le résultat de ces enquêtes.» Elle demande donc au Washington Post de « supprimer l’article, de présenter ses excuses et de corriger les faits. »

Elle rappelle en outre que « les pilotes d’Ethiopian Airlines ont suivi la formation recommandée par Boeing et approuvée par la FAA sur les différences entre l’appareil B-737 NG et l’appareil B-737 MAX avant l’intégration progressive du B-737-8 MAX dans la flotte d’Ethiopian Airlines et avant qu’ils ne commencent à piloter le B -737-8 MAX. Les pilotes ont également été particulièrement informés de la consigne de navigabilité d’urgence émise par la FAA à la suite de l’accident de Lion Air. Le contenu de la consigne de navigabilité a également été bien intégré dans tous les manuels de formation des pilotes, procédures opérationnelles et manuels de travail.  Le simulateur de vol complet B-737 MAX n’est pas conçu pour simuler les problèmes du système MCAS. »

Et de conclure : « Nous exhortons toutes les parties concernées à s’abstenir de faire de telles déclarations mal informées, incorrectes, irresponsables et trompeuses pendant la période de l’enquête sur l’accident. La réglementation internationale impose à toutes les parties prenantes d’attendre patiemment les résultats de l’enquête. »

Sécurité: Ethiopian dément fermement les allégations du Washington Post 1 Air Journal