Le groupe Lufthansa a déposé une offre non contraignante pour reprendre Condor, filiale allemande de Thomas Cook, avec une option sur les autres compagnies aériennes du voyagiste britannique. Le fonds d’investissement Indigo Partners (Wizz Air, Volaris, Frontier Airlines, JetSmart) serait également sur les rangs.

Basée comme la compagnie nationale allemande à l’aéroport de Francfort, Condor avait été détenue par Lufthansa jusqu’aux années 2000, quand le groupe Thomas Cook en avait progressivement pris le contrôle. Le CEO Carsten Spohr a confirmé le 7 mai 2019, date limite des dossiers de reprise, que son groupe avait déposé une offre non contraignante pour l’ensemble des activités de la rivale de sa propre low cost Eurowings, incluant une option pour Thomas Cook Airlines (qui a des bases en Grande Bretagne, aux Canaries, et en Scandinavie). Même s’il estime que Lufthansa est « la mieux placée » pour sauver Condor, le dirigeant a toutefois reconnu qu’il n’obtiendra pas toutes les filiales du voyagiste britannique en raison de l’opposition probable des autorités de la concurrence.

Fortement endetté, le groupe Thomas Cook né il y a près de 200 ans avait annoncé en février qu’il envisageait la vente totale ou partielle de son activité aérienne, espérant dégager « plus de flexibilité financière et davantage de ressources » pour accélérer sa stratégie recentrée sur les hôtels et son passage au numérique. Cette activité aérienne est pourtant rentable, avec une flotte de 103 avions et 20 millions de passagers transportés en 2018 (bénéfice opérationnel à 129 millions de livres, +37% par rapport à 2017).

Le fonds d’investissement Indigo Partners, qui contrôle entre autre les low cost Wizz Air en Europe de l’est, Volaris au Mexique, Frontier Airlines aux USA et JetSmart au Chili, n’a pas officialisé sa candidature même si la rumeur le place au rang de principal prétendant en plus de Lufthansa. Thomas Cook n’a fait aucun commentaire sur le processus de vente hier.

Lufthansa veut récupérer Condor – et plus ? 1 Air Journal