Environ 550 vols sont annulés et 75.000 passagers sont affectés selon A4E ce jeudi par la grève de la fonction publique en France, qui touche le contrôle aérien. La DGAC avait demandé aux compagnies aériennes d’annuler 30% de leurs vols dans neuf aéroports dont les trois parisiens. Des retards sont en outre à prévoir un peu partout.
L’association Airlines for Europe (A4E) a dénoncé ce nouveau mouvement de grève dans le contrôle aérien, lancé hier à 19h00 et durant jusqu’au vendredi 10 mai 2019 à 6h00, demandant aux hommes politiques d’agir « immédiatement pour protéger les droits des consommateurs et éviter des dommages à long terme aux économies européennes ». A4E, qui compte parmi ses membres Aegean Airlines, airBaltic, Air France-KLM, Cargolux, CSA Czech Airlines, easyJet, Finnair, Icelandair, le groupe IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level), Jet2.com, le groupe Lufthansa, Norwegian, Ryanair, SmartWings, TAP Air Portugal et Volotea, demande notamment aux décideurs français « d’améliorer la prévisibilité de l’impact des grèves de la circulation. En mettant en place une obligation de notification individuelle de 72 heures pour les employés souhaitant faire la grève, les passagers seraient mieux informés des perturbations attendues de leurs trajets », a déclaré le directeur général d’A4E Thomas Reynaert dans un communiqué.
Selon la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), les syndicats du contrôle aérien USAC-CGT, FO, UNSA et la CFDT (mais pas le syndicat majoritaire SNCTA) ont relayé l’appel à la grève de ce jeudi, déposé dans le cadre de la journée d’action nationale interprofessionnelle. Elle a demandé aux compagnies aériennes de réduire de 30% leur programme de vols pour les aéroports de Paris-CDG, Paris-Orly, Beauvais, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. Des perturbations sont attendues sur l’ensemble du territoire, et la DGAC invite les passagers à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol.
Air France a déjà indiqué sur son site que qu’elle prévoit d’assurer ce 9 mai 100% de ses vols long-courriers, « la quasi-totalité » de ses vols moyen-courriers, mais seulement 73% de son programme de vols court-courrier. Des retards et des annulations de dernière minute ne sont toutefois pas à exclure, et les mesures commerciales d’usage sont mises en place avec possibilité pour les voyageurs affectés de modifier leur vol sans frais quel que soit le tarif du billet. Air Corsica a de son côté confirmé le maintien de tous ses vols, mais prévient que « certains vols pourront être retardés ».
L’année dernière, les passagers avaient subi 30 jours de grève dans le contrôle aérien, dont 22 en France.
Flagoo a commenté :
10 mai 2019 - 10 h 24 min
Il y a déjà le service minimum, qui contrairement à son nom est loin d’être minimum (on astreint presque tout le monde pour qu’il n’y ait pas de grévistes), il ne peut pas y avoir en plus la déclaration préalable puisque ça revient à remplacer par avance les grévistes par des non-grévistes. Ce serait en réalité supprimer le droit de grève ! Si la grève n’a aucun effet elle n’a pas lieu d’être et c’est précisément parce qu’elle a des effets néfastes que les salariés ont un moyen de pression.
Les contrôleurs aériens n’avaient pas le droit de grève dans les années 80. Il l’ont pris et certains en ont payé le prix fort. Comment peut-on aujourd’hui envisager un tel recul social ?
Kev a commenté :
10 mai 2019 - 12 h 32 min
Au juste, on ne sait pas pourquoi ils font grève cette fois ci.
JEAN PIERRE FLOUR a commenté :
10 mai 2019 - 15 h 53 min
Les contrôleurs aériens sont des enfants gâtés, bien et grassement payés, une retraite assurée, ils ne connaissent pas le chômage et le départ en retraite !…….
POUR chaque grève, on devrait leur faire payer les conséquences, pourquoi pas
catherine allegre a commenté :
12 mai 2019 - 8 h 23 min
comment se faire rembouser le billet