La compagnie aérienne Kenya Airways a étendu son accord de partage de codes avec Delta Air Lines, lui permettant d’ajouter à son réseau onze villes aux Etats-Unis et quatre au Canada. L’augmentation de ses revenus et de son trafic passager lui a permis de réduire sa dette avant impôt, même sui elle reste dans le rouge.

Après avoir lancé en octobre dernier un vol direct entre sa base à Nairobi-Jomo Kenyatta et l’aéroport de New York-JFK, opéré en Boeing 787-8 Dreamliner pouvant accueillir 30 passagers en classe Affaires et 204 en Economie (passé en janvier de 7 à 5 vols par semaine). Le partage de codes étendu avec Delta Air Lines lui permet de vendre sous code KQ les routes de sa partenaire dans l’alliance SkyTeam entre JFK et Charlotte, Chicago-O’Hare, Denver, Miami, Orlando, Phoenix et Raleigh Durham ; sous réserve des autorisations gouvernementales et réglementaires, sont également concernées celles vers Columbus, Houston, Kansas City et Philadelphie, ainsi qu’au Canada Toronto, Montréal, Ottawa et Edmonton.

Kenya Airways rappelle dans un communiqué que sa route vers New York « a ouvert des opportunités pour les voyageurs d’affaires et de loisirs, une première dans son genre dans la région ». Cet arrangement permettra aux voyageurs d’affaires comme aux vacanciers de bénéficier d’une connectivité et d’une efficacité accrues dans 11 villes américaines et 4 villes canadiennes, « ouvrant ainsi de nombreuses possibilités à des tarifs plus compétitifs ». Rappelons qu’elle est en concurrence indirecte avec Ethiopian Airlines (vers Newark via Lomé ou Abidjan) sur cette route d’une durée de vol moyenne de 14h30, la plus longue de son réseau avec 12.500 km. Les deux compagnies partagent déjà leurs codes depuis aout dernier, donnant à Delta Air Lines à un accès à certaines destinations en Europe et en Afrique.

Sebastian Mikosz, CEO du Kenya Airways Group, a déclaré : « dans le cadre de notre engagement sur la route de New York, nous sommes fiers de faire partie de ce partenariat qui offrira à nos clients la possibilité d’accéder à davantage de destinations en Amérique du Nord via l’aéroport JFK ». Il a souligné au passage que cette « route stratégique » redeviendra quotidienne dès le 5 juin.

La compagnie dont Air France-KLM est actionnaire à hauteur de 7,8% a d’autre part dévoilé des résultats financiers en amélioration pour l’année 2018 : elle a enregistré un chiffre d’affaires de 114,45 milliards de shillings (1,13 milliard de dollars), contre 106,17 milliards en 2017, et a réduit sa perte avant impôts de 9,44 à 7,59 milliards de shillings (75 millions de dollars). Elle a aussi vu le nombre moyen de passagers quotidiens passer de 12.484 en 2017 à 13.258 l’année dernière, avec un coefficient d’occupation passant de 74% à 76% sur la période. Sebastian Mikosz a d’ailleurs souligné durant la présentation des résultats que « l’Afrique a le plus fort taux de croissance au monde, ce qui est important pour notre marché et nos activités ».

Outre l’ouverture le 12 juin 2019 du quatre vols par semaine vers les aéroports de Genève-Cointrin et Rome-Fiumicino, opérés alternativement via l’un ou l’autre sans concurrence en 787-8, Kenya Airways compte pour l’année 2019 ajouter à sa flotte les deux Dreamliner qu’elle avait loués à Oman Air, mais aussi des 737 (huit 737-800 et quatre 737-700 en service) et des Embraer 190 (les 15 commandés sont déjà en service). Et il elle affirme ne « jamais avoir pensé à l’A320neo », elle attendra de voir « où Boeing va avec le 737 MAX » avant de passer une éventuelle commande.

Kenya Airways dessert 53 destinations dans le monde, dont 43 en Afrique, et transporte plus de quatre millions de passagers par an. Elle a célébré ses 43 ans d’activité en janvier, et a été nommée meilleure compagnie aérienne en Afrique 2018 par les World Travel Awards.

Kenya Airways : partage avec Delta et pertes réduites 1 Air Journal