Le syndicat de pilotes SEPLA a déposé un prévis de grève de cinq jours en septembre chez la compagnie aérienne low cost Ryanair, pour dénoncer la fermeture prochaine de quatre bases en Espagne. Il rejoint ainsi le mouvement déjà annoncé pour dix jours par les représentants des hôtesses de l’air et stewards dans le pays.

Le SEPLA, qui représente certains des 900 pilotes employés en Espagne par la spécialiste irlandaise du vol pas cher, a choisi les jeudi 19, vendredi 20 et dimanche 22 septembre 2019, ainsi que les vendredi 27 et dimanche 29 pour faire grève. En cause, la fermeture annoncée pour janvier prochain des bases de Ryanair dans les aéroports de Gérone-Costa Brava, Las Palmas-Gran Canaria, Lanzarote-César Manrique et Ténériffe-Sud, qui pourrait entrainer la perte de 120 postes de pilotes sur un total de 512 emplois menacés. Selon un porte-parole du syndicat, ils ne se sont vu proposer aucune nouvelle affectation.

De nouvelles rencontres entre la direction de Ryanair et le syndicat sont prévues, mais ce dernier précise qu’en cas d’échec de la médiation, les cinq jours de grève auront bien lieu dans les 13 aéroports où elle est présente dans le pays. Le SEPLA, dont la reconnaissance avait été signée en octobre dernier, soulignait début aout n’être « pas disposé à accepter que des licenciements aient lieu, surtout s’ils sont le produit d’une gestion néfaste ».

Ryanair fait déjà face à un autre conflit en Espagne, où deux syndicats de PNC ont déjà déposé des préavis de grève pour dix jours en septembre (les 1, 2, 6, 8, 13, 15, 20, 22, 27 et 28). Elle vient d’annoncer un prochain plan de licenciement qui devrait affecter 900 navigants, avec une première annonce attendue à la fin de l’été et une autre après Noël. La low cost estime son sureffectif à 500 pilotes et 400 PNC, et vient d’afficher au premier trimestre un recul de 21% de ses bénéfices.

Avant même l’annonce de ces résultats financiers, la low cost avait envisagé de fermer des bases dès le mois de novembre prochain. Ryanair Holdings, qui chapeaute Ryanair en Irlande et au Royaume Uni, Lauda en Autriche, Malta Air à Malte et Buzz en Pologne, expliquait le 16 juillet que la revue à la baisse des programmes de vols durant les deux prochaines saisons IATA était « directement causée » par les retards de livraison des Boeing 737 MAX ; les deux accidents en cinq mois chez Lion Air et Ethiopian Airlines ayant entrainé l’arrêt des livraisons, une diminution de la production et l’immobilisation au sol des 371 monocouloirs remotorisés déjà livrés.

Grèves chez Ryanair : et maintenant, les pilotes en Espagne 1 Air Journal

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