Les pilotes basés en Irlande de la compagnie aérienne low cost Ryanair seront en grève les 22 et 23 aout prochains, tandis qu’en Espagne les syndicats d’hôtesses de l’air et stewards préparent dix jours de grève en septembre.
Le syndicat IALPA représentants les 180 pilotes basés dans les aéroports d’Irlande et directement employés par la spécialiste irlandaise du vol pas cher a déposé mercredi un préavis de grève de 48 heures, après l’échec d’un dernier round de négociations sur les salaires et les conditions de travail. Les dates du 22 et 23 aout 2019 sont celles déjà choisies par leurs homologues en Grande Bretagne (qui ont déjà annoncé également trois jours de grève en septembre), et selon la chaine de télévision RTE de nouvelles actions seront révélées par le syndicat irlandais « en temps voulu ». Lors de la consultation menée par l’IALPA (intégré dans Forsa), 94% des pilotes s’étaient prononcés en faveur de la grève, dénonçant des salaires trop bas, et un régime de retraites ainsi que des congés parentaux défavorables. « Ils estiment avoir été contraints d’envisager des grèves potentiellement perturbatrices par une entreprise qui semble ne pas vouloir ou ne pas pouvoir négocier de manière professionnelle et constructive », déclarait alors Ian McDonnell, secrétaire général adjoint du syndicat dans un communiqué.
Des rumeurs de demande d’augmentation atteignant 50% ont surgi de la dernière réunion de médiation, le syndicat rappelant que Ryanair n’avait pas répondu « de manière significative » à ses revendications exprimées depuis quatre mois. Chez la direction de la low cost, Eddie Wilson a déclaré dans la presse locale : « nous avons fait tout ce qui était de notre pouvoir pour éviter des perturbations de vols et des vacances de nos clients », les pilotes ayant quitté la table des négociations suite à l’absence de réponse à leurs « demandes irréalistes ». Aucune nouvelle réunion n’était annoncée hier soir.
L’impact de la grève sur le trafic jeudi et vendredi de la semaine prochaine devrait être limité dans la mesure du possible aux liaisons entre Irlande et Royaume Uni, comme Ryanair avait tenté de le faire lors de la dernière grève menée par IALPA il y a un an (moins de 10% des vols avaient été annulés).
©Ryanair
En Espagne, ce sont les syndicats de PNC (le SITCPLA et l’USO) qui ont annoncé hier le projet de déposer des préavis de grève pendant dix jours de septembre (les 1 et 2, le 6, le 8, le 13, le 15, le 20, le 22, le 27 et le 28), à moins que Ryanair ne revienne « dans les prochains jours » sur sa décision de fermer trois de ses 13 bases dans le pays (Gérone-Costa Brava en Catalogne, et Las Palmas-Gran Canaria et Ténériffe-Sud dans les îles Canaries). Selon un communiqué du SITCPLA, le problème avec Ryanair « n’est pas un cas isolé, mais la série répétée de non respect de ses engagements, qui ont forcé les employés à défendre leur emploi ».
La réunion entre les deux syndicats et la direction de Ryanair sur l’établissement d’une nouvelle convention collective s’était terminée sur un échec la semaine dernière, la low cost ayant avancé les mêmes arguments que dans le cas de Faro au Portugal – en l’occurrence la chute des bénéfices au premier trimestre, le retard des livraisons des Boeing 737 MAX et l’incertitude liée au Brexit. Rappelons qu’au Portugal, le syndicat de PNC SNPVAC a déjà annoncé une grève du 21 au 25 aout.
©Ryanair
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