La compagnie aérienne Air Algérie va tenter d’obtenir certains des créneaux de vols entre l’Algérie et la France abandonnés par Aigle Azur, suite à sa liquidation. Mais elle sait que la concurrence avec ses rivales hexagonales sera rude.

Il faudra attendre début novembre au plus tard pour connaitre la répartition des milliers de créneaux de vols rendus disponibles par la disparition d’Aigle Azur, à Paris-Orly mais aussi dans d’autres aéroports régionaux. Si Air France, ASL Airlines et les low cost Transavia et Vueling se sont déjà portées candidates à la reprise, la compagnie nationale algérienne veut aussi sa part du gâteau.

Interrogé par El Watan, son responsable de la communication Amine Andaloussi, assure qu’Air Algérie « se positionne, dans le cadre de la stratégie de redéploiement 2019-2020, mais aussi dans le prolongement du plan d’urgence de prise en charge des passagers, mis en place à l’annonce de l’arrêt des vols d’Aigle Azur ». Certaines dessertes vers Orly ont été renforcées (depuis Oran ou Bejaia par exemple), en plus d’une hausse de l’offre sur des axes tels qu’Alger – Lyon ou vers Bâle-Mulhouse « pour lequel Air Algérie avait d’abord assuré des vols d’urgence pour transporter les passagers coincés à l’aéroport ».

Air Algérie reconnait que la disparition d’Aigle Azur a entrainé une forte hausse du prix du billet d’avion entre les deux pays, une adaptation normale « à la loi de l’offre et de la demande » souligne M. Andaloussi : la demande reste très forte alors que le nombre de vols a diminué. Aigle Azur représentait avant sa faillite 28% de parts de marché entre la France et l’Algérie – où 350 de ses 1150 employés étaient basés.

Faillite d’Aigle Azur : Air Algérie se positionne 2 Air Journal

©Air Algérie