La compagnie aérienne low cost Ryanair ne fermera finalement pas sa base à l’aéroport de Gérone, ayant trouvé un accord avec les salariés qui verront baisser leur temps de travail – et donc leurs salaires.

La quasi-totalité des effectifs de la spécialiste irlandaise du vol pas cher à Gérone-Costa Brava, quelque 160 pilotes, hôtesses de l’air et stewards selon La Vanguardia, a accepté la proposition d’un nouveau contrat de neuf mois au lieu de douze en échange du maintien de l’emploi. Soit une baisse d’environ 25% de leurs revenus annuels, la base restant ouverte avec un fonctionnement de début mars à fin novembre. « Environ 90 travailleurs ont signé sans faire aucune observation ni réserve, tandis que 60 autres ont inscrit dans le document une garantie en cas de condition illégale », selon les sources du quotidien, une dizaine de salariés ayant préféré quitter Ryanair dans le cadre du plan de départ (ERE) ouvert en Espagne. Gérone était l’une des quatre bases en Espgane dont la fermeture début janvier 2020 avait été annoncée en aout dernier, avec Ténériffe Sud, Lanzarote et Gran Canaria.

L’accord trouvé est controversé chez les syndicats, qui accusent la low cost d’avoir exercé « une pression maximale » sur les employés : pour le Sepla représentant les pilotes, les négociations individuelles ne leur ont pas laissé d’autre solution qu’accepter « une énorme réduction des conditions » de travail, tandis que le Sictpla représentant les PNC évoque une pratique « inacceptable et mafieuse » incluant la perte de l’ancienneté.

Pas du tout, a rétorqué le CEO de Ryanair Holdings Michael O’Leary à Bruxelles : la réduction du temps de travail contre le maintien de la base « n’est pas de la contrainte, mais de la démocratie ». « Nous ne sommes pas une entreprise qui paie les gens pour rester assis chez eux sans rien faire », a déclaré le dirigeant O’Leary, rappelant que les fermetures de bases étaient liées au fait que sa flotte comptera moins d’avions que prévu. Ces décisions « répondent simplement à la réalité du travail », a-t-il ajouté, et les contrats temporaires sont de toute façon « très courants en Espagne, en particulier dans l’industrie touristique ».

Ryanair : baisse du temps de travail = base conservée 1 Air Journal

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