Un consortium dirigé par Hyundai a annoncé avoir finalisé l’acquisition de 31% du capital de la compagnie aérienne Asiana Airlines, mise en vente par le Kumho Group. La prise de contrôle totale doit s’achever au printemps.

Lancée il y a près de trois ans, la restructuration de la compagnie privée basée à l’aéroport de Seoul-Incheon a connu un premier dénouement le 27 décembre 2019 : le consortium mené par Hyundai Development Company (HDC) et le fonds Mirae Asset Daewoo, déjà nommé « candidat préféré » le mois dernier, a annoncé dans un communiqué avoir mené à bien l’acquisition de 30,77% du capital d’Asiana Airlines, de nouvelles actions « à émettre » et six filiales, pour une somme de 2500 milliards de sons (2,16 milliards de dollars).

« Nous allons immédiatement nous lancer dans le processus de reprise d’Asiana Airlines afin de stabiliser financièrement la compagnie et la transformer en un transporteur aérien de premier plan en termes de sécurité », a déclaré dans un communiqué le chairman de HDC Chung Mong-gyu ; il a ajouté que de nouvelles mesures sont à l’étude « pour générer des synergies gagnant-gagnant dans plusieurs activités », sans en dire plus. HDC prévoit d’achever le processus global d’acquisition d’ici avril 2020, et détiendra alors une participation de 61,5% dans Asiana Airlines (après l’émission de droits), tandis que Mirae Asset Daewoo devrait en détenir 15%.

La compagnie de Star Alliance est criblée de dettes (environ de 8,3 milliards de dollars, dont la réduction est une priorité pour HDC), et le lancement de low cost telles qu’Air Busan ou Air Seoul n’a pas amélioré sa santé financière. Elle doit faire face au ralentissement du transport aérien dans le pays, conséquence en partie de la crise avec le Japon, et à la concurrence justement des low cost. Asiana Airlines vient en outre de voir sa ligne vers San Francisco suspendue pour 45 jours, une décision prise par la Cour Suprême après le crash à l’atterrissage de juillet 2013 qui avait fait trois morts et plus de 180 blessés.

Un chaebol va donc en remplacer un autre à la tête de la deuxième compagnie de Corée du Sud derrière Korean Air ; la seule synergie semble être celle du duty-free, un des secteurs où Hyundai s’est développé ces dernières années. Rappelons que l’autre candidat à la reprise d’Asiana Airlines était un consortium mené par AK Holdings, maison-mère entre autres de la low cost Jeju Air.

Corée du Sud : Asiana Airlines est en partie revendue 1 Air Journal

©NTSB