Apparemment déclenché hier soir, le préavis de grève le 14 février du syndicat SNPL représentant les pilotes de la compagnie aérienne Air France HOP a été levé dans la nuit – mais par encore pour les onze vendredis suivants.
Un bref communiqué ce 12 février 2020 du SNPL HOP a contredit ce qui semblait acquis hier soir : « Nous vous informons que les avancées que nous avons d’ores et déjà obtenues sont significatives, mais néanmoins insuffisantes ». Son préavis d’une grève de 144 heures étalée sur 12 jours, qui devait débuter après-demain, est donc repoussé au vendredi 21. Annoncé en janvier dernier, la grève prévue tous les vendredis jusqu’au 30 avril 2020 devrait entrainer des retards et annulations de vols opérés par HOP sur les liaisons intérieures ou régionales d’Air France.
Le SNPL réclame des augmentations de salaires mais aussi l’intégration des pilotes de la filiale chez la compagnie mère Air France pour qu’ils bénéficient des mêmes conditions de travail et de rémunération. « En l’absence de satisfaction de nos revendications, à savoir l’amélioration substantielle du contrat social des PNT de Hop, ainsi que l’amélioration substantielle de la phase pérenne pour les volontaires au départ chez AF, les pilotes de Hop sont appelés à cesser le travail », écrivait-il en janvier dernier.
Le Groupe Air France avait annoncé en juin 2019 une réduction de 15% de l’offre sur le réseau intérieur d’ici la fin 2021, le passage sous code AF au lieu de A5 de tous les vols de la filiale régionale et la réduction de sa flotte à 51 avions, avec une sortie de flotte de tous ses ATR d’ici 2020 (le dernier vol a eu lieu au début du mois).
Même s’ils savent désormais que les lignes de HOP ne seront pas reprises par Transavia, les pilotes du SNPL avaient dès le début de l’année dernière affiché comme principale revendication la réintégration dans Air France.
Jean Pierre a commenté :
12 février 2020 - 11 h 08 min
La disparition de la marque HOP me semble une priorité.
Tout comme celle de OUI à la SNCF.
Cela ne fait pas très sérieux.
Michel a commenté :
12 février 2020 - 11 h 09 min
D’ici 2028 la compagnie n’existera plus . Le temps d’amortir les avions et de terminer les contrats de leasing.LEs A220 sont là pour ça
Scène Péelle a commenté :
12 février 2020 - 11 h 16 min
On s’amuse !
C’est oui, puis non.. quel vaudeville !
Au théâtre, c’est le spectateur, ici, c’est le client qui paie, et qui écope des pots cassés d’une confrérie au fonctionnement anachronique et hors sol.
Thop-gun a commenté :
12 février 2020 - 14 h 25 min
Hors-sol, rien que ça! Le client ne paie rien du tout, puisqu’il n’y a pas grève, et que la presse n’a pas relayé l’info.
Au contraire on soulignera justement que la section Hop! du SNPL a une réaction mesurée et donne des preuves de bonne volonté dans les négociations.
Elle choisit de lever le préavis même s’il reste du travail à accomplir.
Visiblement elle peut compter sur le soutien des PNT qui se sont suffisamment mobilisés pour que la direction offre un peu plus que 1% durant les NAO.
Et les PNT apprécient sûrement de pouvoir assurer le service Vendredi, sans être arc-boutés sur la grève!
scène péelle a commenté :
12 février 2020 - 14 h 59 min
Le client ne paiera pas cette fois-ci parce que vos amis ont changé d’avis.
L’usage franchouillard voulant qu’incapables de s’asseoir autour d’une table faute d’arguments constitués, les grévistes choisissent d’emmerder le client qui les fait vivre mais demeure sans droits, plutôt que de s’en prendre aux patrons respectifs, organismes de tutelle etc.. et après on fait la quête ..
Backdoor a commenté :
13 février 2020 - 7 h 31 min
Tout ceci illustre bien la faiblesse du dialogue social dans l’entreprise quand même.
Pourquoi toujours en venir à la menace de la grève ?