Un rapport intérimaire met en avant la responsabilité humaine dans le crash du vol PK8303 de la compagnie aérienne Pakistan International Airlines, qui avait fait 97 morts en mai dernier (et deux survivants).

On savait déjà que l’Airbus A320 de la compagnie nationale pakistanaise reliant Lahore à l’aéroport de Karachi le 22 mai 2020 s’était posé train rentré avant de redécoller puis tenter de revenir, l’arrêt de deux moteurs ayant raclé le tarmac entrainant son écrasement sur des immeubles à moins de 1500 mètres de la piste. Selon un rapport intérimaire publié lundi, le pilote du vol PK8303 « n’a pas suivi les procédures et était trop confiant », tandis que le contrôle aérien « est également responsable pour ne pas avoir ordonné aux pilotes de ne pas redécoller après l’impact ».  

L’avion s’est écrasé à environ 1350 mètres des pistes de l’aéroport, ses ailes ayant heurté le haut de quelques immeubles ; le fuselage a été détruit par l’incendie qui s’en est suivi. 89 passagers et les huit membres d’équipage périssant dans l’accident. Deux passagers sont sortis vivants des décombres, et ont été hospitalisés dans un état stable.

L’analyse des boîtes noires de l’A320 a été confiée au BEA français, l’enquête étant menée par l’AIB au Pakistan. Un porte-parole de la compagnie nationale avait confirmé dans les jours suivant le crash que les pilotes n’avaient pas signalé de problème avec le train d’atterrissage avant leur première tentative (auquel cas les pompiers auraient recouvert la piste de mousse).

L’A320 de PIA immatriculé AP-BLD (MSN2274) avait été loué en 2004 à GECAS par China Eastern Airlines, puis avait été mis en service par PIA en octobre 2014. La veille de son accident, son dernier vol était un rapatriement entre Mascate et Lahore selon Flightradar24.

Crash au Pakistan : la faute aux pilotes et aux contrôleurs 1 Air Journal

A320-214 immatriculé AP-BLD @wikipedia Aasif Azaan