Les restrictions de voyage liées au coronavirus devraient se traduire par un manque à gagner allant de 1.200 à 3.300 milliards de dollars pour le tourisme international en 2020, selon une estimation de l’ONU publiée cette semaine.
L’étude de la Conférence des Nations-unies pour le commerce et le développement (Cnuced), assure que le tourisme, qui représentait environ 300 millions d’emplois dans le monde en 2019, est l’un des secteurs les plus touchés par la crise. Le document se base sur une récente évaluation de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) selon laquelle la chute de la demande de voyages internationaux pourrait se traduire par une baisse de 850 millions à 1,1 milliard de touristes internationaux.
A la lumière de ces chiffres, la Cnuced a élaboré trois scénarios pour évaluer le manque à gagner que devraient enregistrer le tourisme et les secteurs liés. “Il s’agit du manque à gagner pour le tourisme et les secteurs étroitement liés, comme par exemple les hôtels et les restaurants, mais aussi les producteurs qui vendent aux hôtels leurs produits agricoles, les banques qui ont accordé des prêts aux hôtels, les producteurs d’énergie, la construction, etc“, a détaillé Ralf Peters, chef de la section d’information sur le commerce à la Cnuced.
Le scénario intermédiaire élaboré par la Cnuced suppose une interruption du tourisme international de huit mois et évalue le manque à gagner à 2 200 milliards de dollars, soit 2,8% du produit intérieur brut (PIB) mondial. Il devrait en revanche atteindre 1 200 milliards de dollars, soit 1,5% du PIB mondial, si l’interruption ne dure que quatre mois, et 3 300 milliards, ou 4,2% du PIB mondial, si elle dure un an. “Ces chiffres nous rappellent clairement une chose que nous semblons souvent oublier : l’importance économique du secteur et son rôle de bouée de sauvetage pour des millions de personnes dans le monde entier“, a souligné la directrice de la division du commerce international de la Cnuced, Pamela Coke-Hamilton, citée dans un communiqué.
Les pays les plus touchés
Selon l’étude de la Cnuced, si l’on se réfère au scénario intermédiaire envisagé, le pays le plus touché par la crise du tourisme, au regard du poids de ce secteur dans l’économie nationale, va être la Jamaïque, suivi de la Thaïlande, de la Croatie et du Portugal. En termes absolus, ce sont toutefois les Etats-Unis et la Chine qui vont enregistrer les manques à gagner les plus élevés, suivi de la Thaïlande, de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne, du Royaume-Uni et de l’Italie.
Michael a commenté :
5 juillet 2020 - 15 h 38 min
La fin du tourisme de masse serait une bonne nouvelle pour la planete.on entend souvent que les avions polluent, mais que dire de ces hordes de passagers qui se ruent tels des moutons de panurge sur des sites classes.
Sans aller tres loin, il suffit de regarder le Sacre Coeur a Paris, une decharge a ciel ouvert.
Puna J a commenté :
5 juillet 2020 - 20 h 35 min
Et si l’on comparait avec la pollution automobile tous les jours: des centaines de km de bouchons avec une personne par véhicule.
RAS LE BOL a commenté :
6 juillet 2020 - 17 h 18 min
Bouchons avec une personne par véhicule.
N’êtes-vous pas fatigué de donner des leçons à la Terre entière ?
D’après vous une personne seule dans une voiture est un égoïste, un dangereux pollueur et il faut interdire ce comportement.
Je vis seul, comme des millions de Français.
Dans mon quartier, il n’y ni train, ni métro, ni autobus. Il faut 20 minutes pour avoir un taxi. Pour le moindre déplacement dois-je, chaque fois, lancer des appels sur Internet pour trouver un passager ? Un jour, j’acheterai une poupée gonflable installée à côté de moi.
Fichez-nous la paix avec vos leçons de morale. Laissez les gens vivre.
Anna stazzi a commenté :
5 juillet 2020 - 17 h 18 min
Les laborieuses conclusions des scribouillards de la CNUCED pointent deux faits:
– La pauvreté endémique de certains pays du Sud ( comme par hasard..) est dûe à l’écoeurante corruption qui y prévaut. La corruption n’est jamais citée, mais découle du pensum des gars qui ont écrit le truc. (comme ils ne bossent vraiment pas lourd, le doc est très court..)
– Le travail « informel » (Noir ou Black sont politiquement incorrects..) ainsi que celui des femmes et des enfants ( Comme par hasard, non cités dans le papier de la CNUCED) seront l’une des raisons de la paupérisation accrue des populations du Sud déjà défavorisées.
Conclusion de la CNUCED: donnez du fric svp. Sous-entendu « pays riches, soutenez l’industrie des vacances de vos pays, seule façon d’aider les plus pauvres, en envoyant vos smicards à Maurice ou au Kruger faire des photos. »
Parfait exemple de l’obsolescence de l’ONU, au raisonnement daté en 1948, et dont l’UNESCO, fer de lance prétendu de l’éducation est un club de salonnards imbibés de cocktails, bien payés à faire de la figuration, ou du renseignement pour les moins sots. Et encore..
J’aurais sincèrement préféré que la CNUCED ponde un jour un truc révolutionnaire exigeant plus de justice, d’éducation des gamins, et de justesse politique.
La crise du covid ou l’ouragan à venir n’aurait jamais eu les effets dévastateurs annoncés.
atplhkt a commenté :
5 juillet 2020 - 17 h 55 min
@ ANNA STAZZI
Ce qui est “laborieux”, c’est votre commentaire.
Vos “analyses” sont d’une grande vacuité (mode “yauréka & faudréqueu”).