La France a décidé de réduire le nombre de vols opérés par les compagnies aériennes chinoises vers Paris, au nom d’une réciprocité qui si elle est respectée permettra à Air France d’augmenter ses fréquences vers la Chine.

Après la décision européenne de n’appliquer qu’à la Chine une exigence de réciprocité sur l’ouverture des frontières aux voyageurs lambda, le gouvernement français a étendu la pratique aux compagnies aériennes en imposant le même nombre de rotations hebdomadaires au départ des deux pays. Air France n’a le droit depuis le mois dernier qu’à un seul vol par semaine vers la Chine au lieu des trois promis à la mi-juin, entre Paris-CDG et l’aéroport de Shanghai-Pudong (avec étape sanitaire à Séoul). Le vol de China Southern Airlines prévu dans la nuit de dimanche à lundi entre Guangzhou-Baiyun et la capitale française n’a donc pas été autorisé. CSA est l’une des trois opérant actuellement un vol par semaine vers Paris, avec Air China (depuis Pékin) et China Eastern Airlines (depuis Shanghai justement).

La France espère ainsi obtenir pour sa compagnie nationale une augmentation de ses fréquences vers la Chine, où elle opérait jusqu’à 50 vols par semaine avant la pandémie de Covid-19. Les autorités chinoises ont confirmé la limitation des rotations vers Paris à partir du 13 juillet, sans autre commentaire. Les trois grandes compagnies du pays devraient donc assurer à tour de rôle la seule rotation hebdomadaire vers la France désormais permise.

Un communiqué de l’ambassade de France a Pékin prévient : « Le trafic aérien entre la France et la Chine connaît actuellement des perturbations en raison du déséquilibre des dessertes entre compagnies françaises et chinoises. Des discussions sont en cours entre les deux gouvernements en vue de parvenir à une solution satisfaisante pour les deux parties. Jusqu’à ce que ces discussions aboutissent, il vous est recommandé de vérifier régulièrement auprès de la compagnie aérienne sur laquelle vous avez réservé une place si votre vol est bien maintenu, y compris le jour même du départ. En effet, certaines compagnies commercialisent des places sur des vols non autorisés et n’annulent ces vols non autorisés qu’au dernier moment, alors qu’elles savent depuis plusieurs jours qu’il ne pourra pas avoir lieu ».

Précisons qu’il ne s’agit là que des vols passagers réguliers : les avions des quatre compagnies concernées effectuent plusieurs vols par semaine entre les deux pays.  

France – Chine : la réciprocité au moins sur les vols 1 Air Journal

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