La réouverture des aéroports intérieurs algériens fermés depuis la pandémie de Covid-19 a été ordonnée par le président de la République, qui veut en outre imposer une nouvelle stratégie à la compagnie aérienne Air Algérie. Un hub à Tamanrasset devrait permettre l’ouverture de nouvelles liaisons avec l’Afrique.

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a donné le 5 octobre 2020 des instructions pour la réouverture des « aéroports intérieurs fermés », avec à la clé le lancement de « compagnies spéciales en vue d’assurer le service de transport aérien interne pour créer une dynamique économique et absorber le chômage ». Des avions se posent actuellement à Alger-Houari Boumediene ainsi qu’à Annaba ou à Bejaia entre autres, en particulier pour des vols spéciaux vers la France, mais de nombreuses plateformes parmi les 36 du pays sont restées closes faute d’autorisation ; et les frontières restent fermées.

Le communiqué de la présidence souligne d’autre part qu’il va falloir « revoir » le mode de gestion de la compagnie nationale Air Algérie, « de manière à la rendre plus compétitive à l’international, tout en veillant à réduire le nombre de ses agences commerciales à l’étranger », jugées trop chères sans apporter un plus économiques – et souvent accusées d’être des repaires pour les enfants de la nomenklatura, rappelle le quotidien l’Expression. Le dernier vol commercial d’Air Algérie remonte au 11 mars, au départ d’Orly, et elle n’a pas publié pour octobre de programme de vols de rapatriement.

Troisième axe de cette communication, la préparation d’une plate-forme « pour un hub aéroportuaire de l’Algérie à Tamanrasset en collaboration avec les spécialistes et experts », afin d’accéder aux marchés africains. Enfin le Président souhaite « exploiter la conjoncture économique mondiale pour l’ouverture de nouvelles lignes, notamment vers les Amériques et l’Afrique ».

Interrogé lundi au Forum de la Radio nationale, le ministre des Transports Lazhar Hani a précisé que le ciel algérien sera bien ouvert à de « nouveaux acteurs privés », sur les lignes intérieures comme internationales, afin « d’engendrer un climat de concurrence ». Et d’améliorer la desserte des 36 aéroports algériens que la compagnie nationale ne peut effectuer correctement faute de moyens. La création d’un troisième transporteur public après Air Algérie et Tassili Airlines est aussi évoquée depuis le mois d’aout.

Algérie : vols intérieurs et avenir de la compagnie nationale 1 Air Journal

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