Alors que débute jeudi prochain outre-manche un confinement national face à la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, la compagnie aérienne low cost easyJet s’apprête à supprimer des centaines de vols – et à chercher de nouveaux financements, y compris auprès du gouvernement.

Tous les voyages non-essentiels seront interdits à partir du 5 novembre 2020 en Grande-Bretagne, a annoncé samedi le gouvernement, un ministre soulignant que la date de fin du confinement le 2 décembre n’était qu’une indication appelée à évoluer en fonction de la situation nécessaire. Toutes les compagnies aériennes du pays ont commencé à programmer des retours anticipés des Britanniques partis en vacances (même s’il semblerait que les vols de retour pour ceux déjà partis soient « autorisés), et à revoir à la baisse leurs prévisions de vol en particulier vers des destinations soleil.

Pour easyJet, qui maintient un programme normal jusqu’à mercredi soir, cela signifierait des « centaines d’annulations » en particulier à l’aéroport de Londres-Gatwick ; mais comme en France, le secteur attend plus de détails sur les permissions et interdictions pour connaitre l’ampleur de l’impact de ce confinement sur le transport aérien. « Il est probable qu’une grande partie du programme de vol touchant le Royaume-Uni sera annulée pendant le confinement », a déclaré le CEO Johan Lundgren.

Côté finances, le patron d’easyJet a réclamé un soutien « urgent » de la part du gouvernement au secteur aérien, à l’image de celui apporté à l’hôtellerie. Il a déclaré lors de l’inauguration de Brandebourg avoir des options de refinancement, à l’instar des accords de cession-bail de monocouloirs Airbus annoncées la semaine dernière, et ajouté ne pas être « opposé » au principe des aides d’Etat. « Il est très clair que la crise a atteint un tel niveau que vous ne pouvez pas vous attendre à ce que l’industrie et ses acteurs y fassent face seuls », a expliqué Johan Lundgren.

EasyJet avait estimé en octobre qu’elle allait subir sa première perte annuelle, entre 895 et 930 millions d’euros avant impôts, même si elle a pris des « mesures décisives » pour minimiser ces pertes, renforcer les liquidités et réduire la consommation de trésorerie tout en lancer un programme de restructuration majeur. Et le dirigeant a prévenu que d’autres transporteurs pourraient eux profiter des aides qui leur ont été accordées pour « prendre des parts de marché » en Grande-Bretagne. Dont les autorisés reconnaissent que 90% du trafic s’est évaporé par rapport aux niveaux d’avant la pandémie.

Confinement en Grande Bretagne : easyJet cherche de l’argent 1 Air Journal

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