La compagnie aérienne low cost easyJet annonce une nouvelle opération de cession-bail portant sur onze monocouloirs Airbus, avec SMBC Aviation Capital qui lui a reloué les appareils dans la foulée.

L’opération annoncée par la spécialiste britannique du vol pas cher lors de la présentation de ses résultats annuels la semaine dernière (une perte avant impôts de 933 millions d’euros, la première de son histoire), l’opération menée avec la société de leasing a rapporté 368 millions de dollars en cash. EasyJet n’a pas précisé la durée du contrat de location passé avec la société de leasing japonaise basée à Dublin.

« Suite à cette transaction, nous conservons la propriété de 55% de la flotte totale, dont 37% non grevés. Nous n’envisageons actuellement aucune autre transaction de cession-bail à l’échelle de celles entreprises ces derniers mois », a déclaré easyJet dans un communiqué. Elle avait déjà fait la même chose début novembre (11 Airbus) et fin octobre (9). Son parc compte plus de 300 A319, A320, A320neo, A321 et A321neo, dont 216 en pleine propriété.

EasyJet a confirmé une perte annuelle avant impôts de 933 millions d’euros, la première de son histoire, due à la pandémie de Covid-19. En plus des opérations de sale and leaseback, sa recherche de trésorerie l’a conduite à transférer ses créneaux de vol à Londres-Stansted à sa rivale Ryanair. Malgré une offre réduite à 20% de ses capacités pour le 1er semestre qui a débuté en octobre, la low cost garde la possibilité « d’augmenter rapidement » le nombre de vols si la demande revient.

Le fondateur et plus grand actionnaire d’easyJet, Stelios Haji-Ioannou, qui reste fermement opposé à la stratégie de la direction actuelle, a déclaré selon ch-aviation : « à mon avis, les scélérats ne gèrent désormais les affaires qu’au profit d’Airbus et non au profit des actionnaires d’easyJet … Pourquoi quelqu’un veut-il acheter plus d’avions alors que 80% de la flotte (273 avions) est clouée au sol au moment où nous parlons? ». La low cost a maintenu sa volonté de mettre en service plus d’avions neufs, mais à un rythme plus lent (elle attend encore plus de cent A320neo et A321neo).

EasyJet continue de vendre ses Airbus – pour les relouer 1 Air Journal

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