Une étude de la Chaire Pégase indique que les Français ont toujours autant envie de prendre l’avion, malgré l’impact sur le secteur de la pandémie de Covid-19 et les effets des deux confinements.

Selon ce rapport (en version intégrale ici), 61% des Français comptent prendre l’avion au moins une fois dans les 12 prochains mois, ce qui est « quasi-équivalent » aux 63% qui pensaient la même chose en 2019. En revanche, si le nombre de Français prenant l’avion devrait être relativement stable, le nombre total de trajets effectués « devrait probablement baisser » du fait d’une réduction du nombre des vols effectués par les voyageurs les plus fréquents.

Le rapport de la Chaire Pégase indique en parallèle « une certaine forme d’attentisme » de la part des futurs passagers aériens, puisque la majorité d’entre eux (55%) souhaitent attendre six mois ou plus avant de reprendre l’avion. Ces vols seront d’ailleurs majoritairement effectués pour des motifs personnels, de sorte que l’on retrouve la répartition « classique » des motifs d’avant la crise sanitaire.

Concernant les destinations envisagées par les Français dans les 12 prochains mois, on note le retour de l’Europe comme destination principale (71%) suivie de la France métropolitaine (61%). « Contrairement à la période d’avant crise », les Outre-Mer se positionnent comme la 3ème destination préférée, car ces destinations sont « moins risquées tant légalement que d’un point de vue sanitaire », souligne l’étude.

Enfin, l’analyse de la Chaire Pégase met en lumière « plusieurs mesures pouvant accroître l’intention de prendre l’avion » dans les 12 prochains mois, dont celles commerciales permettant de réduire ou de faire face à l’incertitude (par exemple, la possibilité offerte par les compagnies aériennes d’annuler ou d’échanger sans justification ses billets). Les mesures sanitaires prises par les aéroports et compagnies aériennes « sont aussi appréciées par les passagers, d’autant plus quand elles sont accompagnées de garanties sur le maintien de l’ouverture des frontières ». En revanche, les quarantaines, tant à destination qu’au retour en France, sont « très peu appréciées et sont plutôt vues comme un frein à des déplacements futurs ».

Qu’elle soit sanitaire, économique ou légale, l’incertitude est probablement « la caractéristique qui définit le mieux » cette crise de la Covid-19. Or si les Français ont encore envie de voyager et de prendre l’avion, leurs intentions de voyage restent freinées par l’incertitude. La reprise durable du trafic aérien ne pourra donc être possible selon la Chaire Pégase que si les gouvernements, les compagnies aériennes et les aéroports « collaborent de façon à mettre en place des mesures fortes pour rassurer les Français et les convaincre qu’ils peuvent réserver en toute confiance leurs billets d’avion ».

Chaire Pégase : 61% des Français veulent voler d’ici un an 1 Air Journal

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