Le président de la compagnie aérienne Korean Air a déclaré qu’il n’y aurait pas de licenciement en raison de son rachat d’Asiana Airlines, puisqu’il n’y a aucun projet de réduction de l’offre. La fusion des trois filiales Jin Air, Air Seoul et Air Busan devrait en revanche créer de nouveaux problèmes.

Annoncée le mois dernier, l’acquisition par la compagnie nationale de Corée du Sud de sa rivale privée pour 1,4 milliard d’euros ne devrait pas entrainer de plan social. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le président de Korean air lors d’une conférence de presse la semaine dernière, Woo Kee-hong expliquant selon le Korea Herald que « la plupart » des membres du personnel des deux compagnies resteraient en place, « aucun projet de réduction de l’offre » n’étant à l’étude. Il a précisé que les deux transporteurs représentent environ 28.000 salariés « dont 90 à 95% employés directement ». Le groupe résultant de l’acquisition devrait entrer dans le Top Ten mondial (selon l’IATA, Korean est 19eme et Asiana 29eme) avec une flotte combinée de 259 avions et des avoirs de plus de 36 milliards de dollars (même si Korean Air vient de vendre sa marina…)

Les syndicats des deux compagnies aériennes avaient unanimement condamné cette consolidation pour laquelle ils n’ont pas été consultés, et demandé l’ouverture de négociations « incluant les salariés ».

Cette acquisition a déjà franchi un premier obstacle juridique, une court de Séoul déboutant la demande d’un actionnaire de bloquer le processus, mais il en reste au moins quatre autres : le feu vert des régulateurs américain, européen, chinois et japonais, les deux groupes représentent aujourd’hui plus de 60% du trafic aérien en Corée du Sud. Les demandes d’immunité devraient être déposées vers la mi-janvier, le plan complet de fusion étant attendu d’ici le 17 mars et la prochaine assemblée générale de Hanjin KAL.

Woo Kee-hong a également un peu précisé le sort réservé aux filiales Jin Air, Air Seoul et Air Busan, qui devraient être fusionnée en un « méga transporteur international à bas prix » sous l’ombrelle d’une société et d’administrateurs distincts. Cette nouvelle low cost bénéficierait de synergies en termes de bénéfices et d’horaires de vol avec la nouvelle Korean Air. Outre des flottes différentes (Boeing pour la première, Airbus pour les deux autres), les trois compagnies appartiennent à des actionnaires rivaux au sein du groupe.

Autre point non officialisé à ce jour, les alliances : Korean Air est membre de SkyTeam et Asiana Airlines de Star Alliance, cette dernière devant a priori dire adieu à sa présence dans le pays puisque la marque Asiana finira par disparaître…

Acquisition d’Asiana : pas de licenciement, promet Korean Air 1 Air Journal

©Hyeonwoo Noh via Wikimedia Commons