Depuis hier, tous les passagers arrivants dans les aéroports belges après avoir passé plus de 48 heures en « zone rouge » sont soumis à une quarantaine de sept jours, avec tests obligatoires de dépistage de la Covid-19 le premier et le septième jour. Le Canada a en revanche repoussé au 7 janvier l’obligation de passer un test RT-PRC avant d’entrer dans le pays.

La Belgique a durci le ton le 30 décembre 2020 face à la recrudescence de la pandémie : depuis hier et au moins jusqu’au 15 janvier 2021, tous les séjours en zone rouge sont considérés comme des « contacts à haut risque ». Tout le monde revenant dans le pays après un séjour d’au moins 48 heures en zone rouge devra donc se placer en quarantaine, celle-ci prenant fin au plus tôt après un test PCR négatif effectué le septième jour. Quelques exceptions sont prévues pour les travailleurs essentiels, les étudiants devant passer un examen ou les résidants partis à l’étranger pour des raisons professionnelles.

Les aéroports de Bruxelles-Zaventem et Charleroi-Brussels South ont annoncé un renforcement de leurs capacités de test (elle sera quadruplée dans la plateforme de la capitale), afin de faciliter les tests volontaires pour les voyageurs à l’arrivée. Le gouvernement annonce des contrôles renforcés en particulier ce weekend.

Au Canada, les implorations des services de santé n’ont pas été entendues : les passagers des compagnies aériennes échappent jusqu’au 6 janvier 2021 à l’obligation de passer un test RT-PCR au plus tard 72 heures avant le départ, annoncée mercredi. Le gouvernement a précisé hier qu’à compter de jeudi prochain, le voyageur (de plus de cinq ans) devra présenter un test négatif avant de pouvoir embarquer sur les vols à destination des aéroports canadiens ; « un transporteur aérien devra refuser l’embarquement à un passager qui ne peut en faire la démonstration », a souligné le régulateur Transports Canada.

Tous les passagers devront à l’arrivée respecter la quarantaine de 14 jours déjà en vigueur, sous peine d’amende pouvant atteindre 478.000 euros en cas de non-respect. Ceux qui décollent d’un pays où les tests PCR ne sont pas disponibles dans les temps devront se présenter dans un site de quarantaine désigné de l’Agence de la santé publique du Canada.

Le Conseil national des lignes aériennes du Canada (CNLA), représentant notamment Air Canada, Air Transat et WestJet, a déclaré par la voix de son président Mike McNaney soutenir « pleinement les tests et la mise en œuvre d’une stratégie et d’un régime de dépistage ». Déplorant le manque de concertation, il estime dans Le Devoir qu’il reste des « enjeux majeurs à résoudre », notamment le format des certificats de négativité ou les options à présenter face à d’autres types de test.

Le syndicat Unifor, représentant quelque 300.000 salariés du transport aérien, a réitéré hier son appel à une aide gouvernementale pour le secteur, à la lumière de la nouvelle exigence de tests. « L’annonce est importante pour protéger la sécurité publique de tous les Canadiens, mais en même temps, le refus continu du gouvernement fédéral de fournir un soutien financier adéquat aux 300.000 travailleurs du transport aérien met en péril l’avenir même de l’industrie du transport aérien au Canada », a déclaré le président national d’Unifor, Jerry Dias, dans le quotidien.

Tests obligatoires : Belgique tout de suite, Canada le 7 janvier 1 Air Journal

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