Les USA vont supprimer les droits de douane imposés par l’administration Trump sur des produits du Royaume-Uni dans le cadre du différent commercial entre Boeing et Airbus. Ce dernier salue « toutes les actions nécessaires » pour arriver à une solution négociée, même si l’Europe n’est pas (encore ?) concernée.

La partie de ping-pong commencée il y a 16 ans entre les deux géants de l’aéronautique va-t-elle enfin prendre fin ? La ministre britannique du Commerce extérieur Liz Truss a annoncé le 4 mars 2021 sur les réseaux sociaux un accord avec Washington sur la suppression des droits de douane de 25% imposés sur le whisky écossais, le cashmere et d’autres produits. Mais elle annonce aussi une « désescalade » dans le différend opposant Airbus et Boeing devant l’OMC, qui leur a tour à tour donné raison sur les subventions reçues (et perçues comme illégales quand elles concernent le concurrent).

Les dernières taxes entrées en vigueur début janvier 2021, en plus de celles imposées depuis 2019 sur des produits européens dont les avions d’Airbus (+15%) avaient initialement été maintenues par l’administration Biden. Mais des appels à une solution négociée résonnent sur les deux rives de l’Atlantique, aucun des deux avionneurs ne pouvant assembler un appareil sans des pièces produites de l’autre côté de l’océan.

Si la victoire est politique pour Boris Johnson (il y voit déjà un premier pas dans un nouvel accord commercial général avec les Etats-Unis), c’est aussi un signe encourageant pour Airbus dont les ailes sont produites à Filton. L’avionneur européen a déclaré hier son soutien à « toutes les actions nécessaires pour créer les conditions d’une concurrence équitable » et à une « solution négociée ». Boeing est de son côté toujours sous la menace de représailles européennes. 

Rappelons que dans le cadre de ce conflit entre les deux constructeurs (et leurs protecteurs) l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avaient autorisé fin 2019 les États-Unis à imposer des taxes sur près de 7,5 milliards de dollars de biens et services européens importés chaque année. Un an plus tard, l’Union européenne avait reçu le même feu vert pour taxer 4 milliards de dollars d’exportations américaines.

Guerre Boeing – Airbus : un air de détente 1 Air Journal

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