La compagnie aérienne low cost easyJet a trouvé un accord avec les syndicats pour maintenir l’emploi dans ses sept bases en France, au prix d’un gel des salaires des pilotes. Elle a présenté les deux premiers Airbus A321neo basés à Paris-CDG, une première dans l’hexagone.
La spécialiste britannique du vol pas cher, basés dans sept des 21 aéroports français qu’elle dessert, a annoncé le 11 mai 2021 pouvoir maintenir ses quelque 1800 emplois dans le pays où elle est deuxième opérateur derrière Air France. Les accords conclus avec les organisations syndicales représentatives françaises assurent « une présence pérenne » d’easyJet en France, malgré l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les opérations. Tous les emplois sont sous contrat local, rappelle la low cost, et leur maintien se fait « sans recourir à aucun départ contraint ». Et les sept bases seront donc maintenues à Paris-Orly, Paris-CDG, Lyon, Nice, Toulouse, Bordeaux et Nantes. « De fait, easyJet est un acteur essentiel de la connectivité et de l’attractivité des régions françaises tout en concentrant ses efforts sur les lignes où l’avion reste le mode de transport le plus pertinent », souligne un communiqué.
Dans le détail, easyJet a eu recours à deux protocoles pour maintenir l’emploi : un accord d’Activité Partielle de Longue Durée (APLD) courant jusqu’en 2023, plus un Accord de Performance Collective jusqu’en 2023-24. Ils assurent « la flexibilité nécessaire durant la pandémie, et permettront d’ajuster le niveau d’activité à la demande lorsque les restrictions de voyage seront levées ». Le premier « nous permettra notamment d’apporter une forme de flexibilité en fonction de la reprise, de la saisonnalité notamment » tandis que le second permet d’assurer « une efficacité opérationnelle qui soit améliorée » via des « concessions en terme de flexibilité et de salaires » de la part des pilotes, a déclaré lors d’une visioconférence Bertrand Godinot, directeur d’easyJet pour la France et les Pays-Bas. Les salaires des PNC sont en revanche maintenus, a-t-il souligné.
Le syndicat de pilotes SNPL, dont 93% des adhérents chez easyJet ont voté en faveur de cet accord, s’est dit satisfait du résultat. Si leur salaire est gelé pendant deux ans, les bonus suspendus pendant deux ou trois ans et le temps de travail diminuera, « on est contents parce que ça nous permet de sauver les emplois », a déclaré le délégué syndical Arnaud Wiplier dans La Tribune. « Je pense qu’on revient de loin parce que la crise était tellement violente que la suppression d’emplois était quelque chose qui était considéré sérieusement », a-t-il ajouté.
Afin d’anticiper la reprise, les vols d’easyJet seront prochainement opérés depuis le terminal 2BD à CDG, « offrant des infrastructures réfléchies avec la compagnie dans un souci d’efficacité et une gestion optimale des opérations » ; l’expérience passager pré-embarquement sera « améliorée par une montée en gamme de l’offre et de l’espace et l’optimisation du temps d’accès au vol ».
Si le dirigeant d’easyJet en France n’a pas précisé l’offre de la low cost pour la saison estivale (elle espérait en février un été « exceptionnellement fort » si les restrictions de voyage sont levées), il a présenté hier les deux premiers Airbus A321neo basés à l’aéroport de Paris-CDG, une première à Roissy : équipé de moteurs CFM LEAP-1A et pouvant accueillir 235 passagers, ils opéreront « sur les principales lignes domestiques et européennes » ; « sur les principales lignes domestiques et européennes » » ; Nice et Biarritz « notamment » ainsi que Marrakech et Tel Aviv ont été citées comme destinations possibles. Les A321neo « disposent d’une capacité supplémentaire de 30% tout en réduisant les émissions de carbone jusqu’à 20%, et l’empreinte sonore de 50% au décollage et à l’atterrissage ».
Pour Bertrand Godinot, le renouvellement de la flotte « avec des appareils plus efficients constitue également un atout majeur pour la reprise d’easyJet au départ de Roissy-Charles de Gaulle. Le volet environnement occupe une place centrale dans la stratégie d’easyJet ; nous savons qu’il s’agit aussi d’un enjeu majeur pour nos passagers. C’est pourquoi easyJet a maintenu son engagement en faveur d’une aviation plus verte malgré la pandémie. Nous continuons à compenser les émissions de carbone de l’ensemble de nos vols et à travailler inlassablement pour réduire ces dernières. Intégrer ces deux appareils nouvelle génération à notre flotte constitue une étape significative en ce sens ».
Dans sa flotte tout-Airbus de 316 avions, easyJet a déjà mis en service depuis 2018 quatorze des trente A321neo attendus, ainsi que 37 des 136 A320neo de 186 sièges commandés.
#easyJet consolide son offre au départ de @ParisAeroport #CDG en basant deux @Airbus #A321neo, avion disposant des dernières avancées technologiques pour ↘️ son empreinte carbone et son impact 🔊. Un jalon de plus dans la transition énergétique de notre modèle aéroportuaire. pic.twitter.com/rVN506HGM6
— Groupe ADP (@GroupeADP) May 11, 2021
Pierre a commenté :
12 mai 2021 - 16 h 55 min
Bonne nouvelle.
Une compagnie 100% Airbus. C’est mon premier choix quand je voyage.
Transavia qui n’est même pas capable de faire tourner nos usines Airbus, c’est la honte.
gg a commenté :
13 mai 2021 - 11 h 47 min
Transavia ne peut se permettre d’utiliser des Airbus juste pour faire plaisir à Toulouse, il faudrait former d’autre nouveaux pilotes, hôtesses, techniciens ect … les mono-flotte correspondent bien à fonctionnement low-cost.
Si transavia était née Airbus dès le départ oui cela aurait été idéal pour la France et Toulouse. Mais AIR FRANCE a toujours refusé, pour pouvoir tout externalisé et qu’il n’y est aucune connexion métier entre la maison mère et sa low-cost . Ainsi pas de maintenance possible par Air France ou « passerelle » pilotes (bien que sous certaines conditions il y’a des transferts pilotes entre Air France et transavia …
Quand choisir easy jet, juste par ce que il sont en Airbus, c’est discutable… je rappelle que easy jet n’a pas sont siège social en France … et ne participe donc pas à l’éducation scolaire de vos enfants ou au soins hôpitaux, en ne payant pas ses impôts en France. Mais cette compagnie a le mérite de baser des avions et personnels en France sur des aéroports qui rapportent de l’argent, et ne fait pas de chantage à la subvention comme la détestable RYANAIR.