La FAA a ordonné l’inspection de 9 Boeing 737 de tous types dans le monde, après avoir découvert un défaut potentiel dans des commutateurs du cockpit, qui pourrait provoquer une incapacité des pilotes.

Si le régulateur américain ne peut obliger les compagnies aériennes à vérifier leurs monocouloirs qu’aux Etats-Unis, où plus de 2500 sont en service, les autres opérateurs ne devraient pas passer outre. Dans sa directive du 15 juillet 2021, la FAA précise que le taux de défaillance de ce « cabin altitude pressure switch » est « beaucoup plus élevé qu’initialement estimé » et pose donc un risque pour la sécurité des vols. Deux sont présents dans le cockpit, et fournissent des alarmes visuelles et sonores ; s’ils tombent en panne en même temps, une dépressurisation non décelée pourrait affecter les pilotes.  

Aucune compagnie n’a signalé de défaillance ayant entraîné une baisse dangereuse des niveaux d’oxygène pendant le vol, mais en septembre dernier, un exploitant anonyme avait déclaré que les commutateurs de trois avions – tous des modèles 737 différents – avaient échoué à un test. Boeing avait décidé à la fin de l’année dernière que ces défaillances n’étaient pas un problème de sécurité, mais après une enquête et une analyse plus approfondies l’avionneur et la FAA ont conclu que le défaut présentait une menace réelle ; Boeing avait déjà prévenu ses clients le mois dernier.

La directive ordonne aux opérateurs de 737 de vérifier ces commutateurs sous 2000 heures depuis les dernières vérifications ou sous 90 jours, sans détailler le ou les fabricants de l’équipement fautif. Tous les modèles de monocouloirs sont concernés, y compris les MAX cloués au sol pendant des mois suite à deux accidents ayant fait 346 victimes chez Lion Air puis Ethiopian Airlines. « La sécurité est notre priorité absolue et nous soutenons pleinement la directive de la FAA », a déclaré Boeing.

Boeing v FAA : et maintenant, les commutateurs du 737 1 Air Journal

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