Les masques sont tombés hier au Royaume-Uni, et les restrictions de voyage ont été allégées vers tous les pays de la liste ambre – sauf depuis la France où la crainte du variant sud-africain, pourtant présent principalement dans les territoires de l’Océan indien, signifie le maintien des mesures de quarantaine.

Le gouvernement britannique a maintenu le 19 juillet 2021 la levée de l’obligation du port du masque, malgré la flambée des cas de contamination liés au variant Delta, après avoir relaxé les restrictions de voyage vers les aéroports du pays : les voyageurs revenant de pays de la « zone ambre » (qui inclut France, Espagne et Italie entre autres) n’ont plus à passer par la case quarantaine de dix jours payante. Sauf pour ceux ayant séjourné plus de dix jours en France, qu’ils soient entièrement vaccinés ou pas et quelque soit leur nationalité ; le pays dispose d’ailleurs d’un statut spécial pour lui tout seul, « ambre plus ». Explication officielle : une crainte face à la « présence persistante » du variant Bêta identifié en Afrique du Sud, contre lequel le vaccin AstraZeneca serait moins efficace.

Ce variant représente moins de 9% des cas de contamination dans l’hexagone, où le Delta domine, mais reste très actif à La Réunion et à Mayotte – où aucune liaison directe n’est opérée vers la Grande-Bretagne (les vols vers la métropole sont soumis à test PCR).

Lundi soir après un conseil des ministres consacré à la crise sanitaire, le porte-parole du gouvernement français Gabrile Attal a été clair : « la décision prise par les autorités britanniques d’imposer cette quarantaine obligatoire aux ressortissants français n’est pas prise sur des considérations sanitaires mais sur des considérations politiques et elle est, à notre sens, excessive ». Et d’ajouter que le gouvernement français ne ferme « absolument aucune porte » sur d’éventuelles mesures de réciprocité, les deux capitales restant en contact sur le dossier.

Les compagnies aériennes britanniques comptent beaucoup sur cet assouplissement des restrictions de voyage, notamment vers les destinations méditerranéennes ; pour la petite histoire, British Airways a même programmé demain et le 28 juillet un Boeing 787-8 Dreamliner sur son unique rotation du jour entre Londres-Heathrow et Paris-CDG, à la place de l’habituel Airbus A319.

Levée des restrictions outre-manche : couac pour la France 1 Air Journal

©LHR / David Dyson