Allant dans le sens de Lufthansa qui a annoncé devoir effectuer 18.000 vols “inutiles” à vide ou presqu’à vide, le groupe Air France-KLM demande également à l’Union européenne (UE) d’être plus souple dans le contrôle des créneaux (slots) de décollage et d’atterrissage dans les aéroports européens.
Air France-KLM souhaite que “la situation actuelle soit mieux prise en compte dans l’application de la réglementation européenne afin de permettre aux compagnies de continuer à ajuster leur offre aux niveaux effectifs de demande“, déclare le groupe franco-néerlandais dans un communiqué, appelant notamment à “plus de flexibilité dans l’application des règles de force majeure permettant de déroger à la règle de 50% d’utilisation des créneaux horaires, règle que la Commission européenne prévoit actuellement de relever à 64% à compter du mois d’avril 2022“.
Selon le groupe franco-néerlandais, “le développement fulgurant du variant Omicron et le retour de mesures de restrictions de voyage qu’il a entraîné remettent en cause” la trajectoire d’augmentation des capacités prévues par la Commission européenne.
En temps normal, le règlement européen prévoient que les compagnies aérienne doivent utiliser au moins 80 % des créneaux (ou slots) de décollage et d’atterrissage qui leur sont attribués dans les aéroport européens, sans quoi elles perdent leurs droits la saison suivante. Après la suspension du règlement en mars 2020 en raison de la crise sanitaire, les compagnies aériennes sont tenues depuis le 28 mars 2021 d’utiliser 50 % de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage, et 64% à compter du mois d’avril prochain.
Lufthansa a annoncé devoir supprimer 33.000 vols cet hiver mais elle en fera quand même voler 18.000 “inutiles“, en raison de ce règlement des créneaux aéroportuaires. Si Air France-KLM réclame comme Lufthansa un assouplissement du règlement européen, le groupe n’a pas (encore?) annoncé des vols à vide. De son côté, la low cost Ryanair, ne manquant aucune occasion pour critiquer les compagnies aériennes historiques, a demandé à la Commission européenne à “ignorer les fausses déclarations de Lufthansa“, et de conseiller à cette dernière de brader ses billets pour remplir ses vols “inutiles“.
©ADP
Manuel a commenté :
15 janvier 2022 - 19 h 39 min
J’ai pris un vol KLM entre AMS et BRU début du mois ; KLM a remplacé l’E175 prévu par un B737 ; nous étions 5 clients dans ce vol…
Je ne sais pas comment ils font pour remplir les nombreux vols entre Amsterdam et Bruxelles alors qu’il y a déjà beaucoup de train en parallèle. Cette fois, j’ai pris l’avion pour ne pas entrer officiellement aux Pays-Bas compte tenu des règles Covid.
Menier a commenté :
16 janvier 2022 - 6 h 51 min
Trop de vols, trop de compagnies, trop de destinations, trop d’aéroports et trop de subventions. Et pas assez de passagers.
patrick van simaeys a commenté :
16 janvier 2022 - 16 h 00 min
Vous avez raison , beaucoup d’appareils sont remplis à moins de 50 % sur certaines destinations.
J’ai pris l’avion très fréquemment durant des années ( 2 à 3 vols semaine ) ce qui ma permis de constater cette triste situation et tout cela pour les fameux ” slots ” ridicules et obsolètes
Quelqu'un a commenté :
16 janvier 2022 - 13 h 41 min
En venant d’un pays de l’UE (tous considérés à risques en ce moment), vous pouvez rentrer aux Pays-Bas sans quarantaine si vous avez le certificat covid européen (vaccin, test, guérison). Si vous restez dans le train et descendez à Schiphol les règles de confinement ne vous concernent même pas. D’ailleurs en prenant l’avion vous vous exposez à l’exigence de remplir un formulaire, ce qui n’est pas le cas avec les autres modes de transport.
Mais oui ce genre de lignes ne devrait même plus exister alors qu’un trajet en Thalys est presqu’aussi rapide en venant de Bruxelles-Midi. C’est un peu plus long mais pas besoin de se taper les contrôles de sécurité et tout le reste.
Michel a commenté :
16 janvier 2022 - 9 h 55 min
Ryanair a raison et d’autres compagnie serait ravis de récupérer des slots par exemple à Orly, en espérant qu’Air France ai besoin d’une aide de l’état encore pour qu’elle lâche encore des paires de slots …
KALISA Théodore a commenté :
16 janvier 2022 - 15 h 22 min
Oui, un témoin m’a dit qu’actuellement les vols KLM sont presque VIDES!!
Le CARE envers vos clients est perdu, où les clients perdent leurs colis, vous ne résolvez aucun problème. Moi, aussi, j’ai rencontré le même cas(perte de mes colis) et vous ne me montrez pas aucun effort d’aide! M. LAWENDI est au courant de cette situation. 2 iphones11, 1 Laptop hp Envy, 1 Xbox séries… En tout, valeur de 4500$.
Voilà la cause de la chute de votre business.
Bonne collaboration
Jacques a a commenté :
17 janvier 2022 - 4 h 23 min
Curieusement on n’entend pas les Verts sur ce sujet. Des vols à vide cela devrait les motiver pour encourager politquement une révision de cette règle dans l’UE.
Tinou a commenté :
17 janvier 2022 - 10 h 49 min
On les entend, quand on veut bien les lire :
Communiqué du 28 octobre 2020 Aéroport de Bergerac : le bout de la piste ?
L’annonce de la suppression de tous les vols de Ryanair depuis l’aéroport de Bergerac marque vraisemblablement une nouvelle ère pour cet équipement.
Dépendant à plus de 80 % de cette compagnie low-cost qui vit sous perfusion de fonds publics, quand Ryanair tousse, l’aéroport de Bergerac éternue !
Depuis toujours, les Écologistes du Bergeracois dénoncent ce modèle de développement, une aberration écologique, économique et sociale, qui n’est pas viable ! D’autant que Bergerac est à proximité de l’aéroport international de Bordeaux-Mérignac accessible en transports en commun.
Ryanair a réussi à faire croire à des élus en mal de projet que son modèle pouvait entraîner un développement économique dont nul, pourtant, n’est capable de chiffrer les vraies retombées.
Ces élus investissent alors des sommes sans cesse croissantes pour financer un équipement déficitaire à la poursuite d’une intenable chimère. Le chantage financier imposé aux collectivités pour le « marketing » de Ryanair s’écroule à la première crise, économique, sanitaire… ce trafic artificiel diminue jusqu’à disparaître complètement en raison de la crise de la Covid 19.
EÉLV Bergerac Sud Dordogne demande que les sommes affectées à l’aéroport soient
consacrées à un ambitieux projet de reconversion professionnelle et d’accompagnement des salariés et à la réalisation d’une étude sur la reconversion du site.