Le groupe aéroportuaire ADP affiche pour 2021 un chiffre d’affaires en hausse de près de 30% par rapport à l’année précédente, et un trafic passagers ayant progressé de 37% mais toujours inférieur de plus de moitié aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. Et il envisage un résultat net positif en 2022.

Le trafic global du Groupe ADP a progressé de 37,2 % à 160,0 millions de passagers sur l’année 2021 par rapport à 2020, « conforme aux prévisions du groupe » selon son communiqué, pour s’établir à 45,6% du trafic de 2019. Pour les seuls aéroports de Paris-CDG et Orly, la hausse par rapport à 2020 était de 26,8% à 41,9 millions de passagers, à 38,8% du trafic de 2019.

Le chiffre d’affaires consolidé d’ADP affiche une hausse de 29,9% à 2,777 milliards d’euros sur l’année 2021 par rapport à l’année 2020, « du fait principalement de l’impact de la reprise du trafic sur le chiffre d’affaires à Paris (+19,5% pour le segment Activités aéronautiques et +27,8% pour le segment Commerces et services) et en Jordanie (+106,8%), auquel s’ajoute l’effet de l’intégration d’Almaty à compter du 1er mai pour TAV Airports (+73,0%) ». Ce chiffre d’affaires reste toutefois en recul de 42,5% par rapport à 2019.

ADP a enregistré en 2021 un EBITDA à 751 millions d’euros, en hausse de 583 millions d’euros, « du fait notamment de la poursuite du plan d’optimisation opérationnelle et financière, de gains ponctuels liés au retour en pleine propriété d’immeubles sur les plateformes parisiennes, de l’effet de la réforme des impôts de production et d’un effet de base favorable lié à la comptabilisation en 2020 de dépréciations de créances clients ». Le résultat opérationnel courant s’affiche à -29 millions d’euros, en hausse de 1094 millions d’euros « du fait notamment d’un effet de base favorable lié à la comptabilisation en 2020 de dépréciations d’actifs à Paris et à l’international, et d’une amélioration du résultat des entreprises mises en équivalence, en hausse de 159 millions d’euros.

Enfin le résultat net part du Groupe reste négatif à – 248 millions d’euros, en hausse cependant de 921 millions d’euros par rapport à 2020 « du fait notamment d’un effet de base favorable lié à la comptabilisation en 2020 de dépréciations d’actifs et de l’impact positif de la restructuration de la dette de TAV Tunisie en 2021 ».

Selon le PDG Augustin de Romanet, « les mois de janvier à mai 2021 ont été marqués par une résurgence de la pandémie de Covid-19 qui a affecté l’ensemble des activités du groupe. La reprise de l’activité amorcée à partir de mi-mai s’est poursuivie jusqu’à la fin de l’année conformément aux prévisions du groupe. L’ensemble des indicateurs financiers sont orientés à la hausse en 2021. Au-delà de l’impact positif lié à la reprise du trafic au second semestre, cette évolution s’explique également par la maîtrise des charges courantes, conséquence des économies conjoncturelles initiées dès le début de la crise et des premiers effets des mesures sociales à Paris. Le groupe a par ailleurs réussi à accroître sa qualité de service et son chiffre d’affaires par passager sur les activités commerciales parisiennes dont le niveau dépasse celui de 2019 ».

L’année 2021 a par ailleurs été marquée selon le dirigeant par « le développement des activités internationales, avec notamment l’acquisition de l’aéroport d’Almaty, qui contribue dès 2021 à améliorer l’EBITDA du groupe de façon significative, et le gain pour 25 nouvelles années de la concession d’Antalya. Plusieurs actifs à l’international ont fait l’objet d’extension de durée de concession et de restructuration de dette. Les discussions se poursuivent pour les aéroports d’Amman et de Santiago du Chili ». La reprise d’activité au second semestre a permis à ADP de « stabiliser sa trésorerie entre mi-juillet et décembre 2021, à 2,4 milliards d’euros ».

Pour l’année 2022, le trafic du groupe est attendu entre 70% et 80% du niveau de 2019, et celui de Paris Aéroport (CDG et Orly) entre 65% et 75% du niveau d’avant la pandémie. La marge d’EBITDA devrait se situer entre 30% et 35%, et le résultat net devrait être positif. – L’objectif d’investissements (hors investissements financiers) du groupe est de 1 milliard d’euros par an en moyenne entre 2022 et 2025, dont « entre 550 et 600 millions d’euros à Paris en 2022 ». ADp enfin prévoit pour l’année en cours un ratio dette financière nette / EBITDA de 6x à 7x.

Le PDG souligne d’autre part que le Groupe ADP a défini une feuille de route stratégique intitulée “2025 Pioneers”, « porteuse d’un nouvel élan, qui exprime sur la période 2022-2025 la vision de son nouveau modèle aéroportuaire sur le long terme ».

2021 : le Groupe ADP va mieux et vise un retour aux bénéfices 2 Air Journal

©Groupe ADP