La compagnie aérienne airBaltic est la dernière en date à avoir annoncé une réduction de ses vols vers l’Ukraine, tandis que Lufthansa et Austrian Airlines ont suspendu les vols vers Odessa en plus de Kiev jusqu’à la fin du mois. Air India de son côté a commencé à évacuer ses ressortissants.

Alors que la tension continue de monter entre l’Ukraine et la Russie, l’exemple des Air France (qui n’a pas encore annulé le vol de dimanche prochain), KLMVuelingLufthansa, Swiss ou autres SAS Scandinavian Airlines à l’aéroport de Kiev-Boryspil fait des émules. AirBaltic a annoncé le 22 février 2022 suspendre ses vols de nuit vers la capitale ukrainienne jusqu’à la fin du mois, tout en maintenant ses dessertes au départ de Riga (un col quotidien) et de Vilnius (deux par semaine). La compagnie lettone dit « évaluer la situation actuelle avant chaque vol » et suivre les recommandations émises par les autorités officielles ; airBaltic est « flexible et prête à ajuster son horaire de vol si nécessaire ».

Au départ de l’Allemagne et de l’Autriche, Lufthansa et Austrian Airlines ont confirmé la suspension jusqu’à la fin février de leurs vols vers l’aéroport d’Odessa, en plus de ceux de Kiev : « nous surveillons en permanence la situation et déciderons d’autres vols à une date ultérieure ». Les routes vers Lviv dans l’ouest de l’Ukraine continuent en revanche d’être assurées depuis Francfort et Vienne.

Les deux aéroports de Kiev continuent cependant d’être ouverts principalement aux compagnies locales (Ukraine International Airlines et SkyUp doivent par exemple décoller aujourd’hui vers Paris-CDG et Beauvais), des avions de LOT Polish Airlines, Ryanair, Buzz, Wizz Air, Turkish Airlines, Qatar Airways, Air Arabia, Flydubai ou Uzbekistan Airlines y étant attendus ce mercredi. Air India se pose même à Boryspil, mais uniquement pour des vols de rapatriement : après avoir évacué mardi 240 ressortissant vers Delhi, elle a prévu deux autres rotations jeudi et samedi.

Mais l’espace aérien ukrainien est désormais évité par la majorité des compagnies aériennes survolant habituellement le pays. Des sociétés d’assurance ne couvrent plus les vols, et des sociétés de leasing occidentales ont évacué les avions dont elles sont propriétaires en dehors de l’Ukraine, avant une éventuelle attaque militaire généralisée. Et les syndicats de pilotes ne sont pas en reste : rappelant le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines abattu par un missile dans la région, IFALPA et ECA ont prévenu contre un « faux sentiment de sécurité », se disant très préoccupés par la situation « semble comparable à celle de l’été 2014 ».

De moins en moins d’avions dans le ciel de l’Ukraine 1 Air Journal

©Odesa Airport/Facebook