La compagnie aérienne ITA Airways a signé des accords préliminaires avec Swissport pour l’acquisition des opérations d’assistance au sol de l’ex-Alitalia, et avec Atitech pour celle de la maintenance. Son dernier accord de partage de codes est avec la low cost turque Pegasus Airlines.

Alors que les yeux sont tournés sur la bataille à venir entre Air France-KLM et le groupe Lufthansa pour sa future privatisation, celle qui remplace la défunte Alitalia comme compagnie nationale italienne depuis le 15 octobre dernier continue d’en gérer les conséquences. Dans le cadre de l’appel d’offres pour l’acquisition de l’unité d’affaires de manutention d’Alitalia, qui expirait le 14 mars 2022, ITA Airways a signé « un accord préalable » avec la société d’assistance Swissport International, pour un contrat de service. « Si l’offre est attribuée à Swissport International, cet accord préliminaire sera consolidé, en conformité avec les processus de gouvernance d’ITA Airways, dans un contrat de service à long terme » pour les activités au sol dans les aéroports de Rome-Fiumicino et de Milan-Linate.

Au cas où Swissport International ne remporterait pas l’appel d’offres, lancé par Alitalia dans le cadre de son « administration extraordinaire », cet accord préliminaire sera résilié. Auquel cas ITA Airways, « sur la base de son intérêt pour l’unité de manutention d’Alitalia et dans le respect du professionnalisme de sa main-d’œuvre », entend s’approprier la capacité d’exercer des activités d’assistance au sol en interne, « poursuivant les meilleurs résultats en termes d’économie et de service à la clientèle et dans le plein respect des cadres réglementaires applicables ». Dans les deux cas, ITA Airways a l’intention d’atteindre « les objectifs économiques et de niveau de service » sans avoir à acquérir une participation dans la société qui sera adjudicataire de l’appel d’offres.

L’annonce est similaire pour la maintenance, seul le nom change : ITA Airways a signé lundi un accord préalable avec la société Atitech, pour un contrat de service. Si l’appel d’offres est attribué à Atitech, cet accord préliminaire sera consolidé en un contrat de service à long terme « qui identifie les services et les tarifs liés aux activités indiquées dans l’offre ». Et si Atitech ne remporter pas l’appel d’offres lancé par Alitalia, cet accord préliminaire sera résilié. Dans ce cas, ITA Airways continuera à fonctionner « dans le cadre du contrat de service de maintenance déjà signé avec Alitalia sous administration extraordinaire » jusqu’à son expiration naturelle en octobre, « poursuivant le meilleur résultat en termes économiques et de service et dans le plein respect du cadre réglementaire applicable ».

Rappelons que lors de la « transformation » d’Alitalia en ITA Airways (avec un budget de 3 milliards d’euros à la clé) par le gouvernement italien, la Commission européenne n’avait donné son feu vert qu’à condition que ses deux activités, assistance au sol et maintenance, soit vendus séparément de la flotte, tout comme les créneaux d’aéroport ou la fidélité entre autres – en plus bien sûr du changement de nom.

Côté réseau, ITA Airways a annoncé sur les réseaux sociaux son dernier accord de partage de codes, avec la low cost Pegasus Airlines basée à Istanbul-Sabiha Gokcen. La compagnie italienne n’a pas encore lancé de routes vers la Turquie, tandis que Pegasus dessert Rome, Bergame, Milan-Malpensa et Bologne. Le partage de codes porterait initialement sur les routes vers Rome et Bergame.

ITA Airways, membre de l’alliance SkyTeam, partage déjà ses codes avec Air France, KLM, Delta Air Lines, airBaltic, Air Europa, Air Malta, Air Serbia, Bulgaria Air, Etihad Airways, Kenya Airways, Qantas, TAP Air Portugal et TAROM. Pegasus de son côté a signé en particulier avec KLM, et partageait déjà ses codes avec Alitalia.

ITA Airways : Swissport, maintenance et Pegasus 1 Air Journal