Vingt-quatre heures après le crash du Boeing 737-800 de China Eastern Airlines, les causes de la catastrophe restent inconnues et les recherches se poursuivent sur place pour retrouver les boîtes noires de l’avion.

Hier, le vol MU5735 avec 132 personnes à bord (123 passagers et 9 membres d’équipage), qui devait relier Kunming (sud-ouest) à Canton (sud), s’est écrasé près de la ville de Wuzhou, dans la région du Guangxi, dans le sud-ouest de la Chine. Selon le site de suivi aérien FlightRadar24, le Boeing a perdu en à peine une minute près de 21 250 pieds (6 477 mètres) avant de disparaître des écrans radar. Puis, après une brève remontée, il a plongé à nouveau, de 4 625 pieds (1 410 mètres), pour se trouver à 3 225 pieds (983 mètres) du sol, avant de disparaître des écrans radars après 14h22 locales (7h22 en France).

Si aucun bilan officiel n’était pour l’instant disponible, à l’examen des données de l’accident, il semblait peu probable que quiconque ait pu en réchapper vivant. Dans un communiqué, China Eastern Airlines, a « rendu hommage » aux « morts » de la catastrophe aérienne.

Des vidéos diffusées par les médias publics chinois montrent une sorte de clairière formée par l’appareil dans une zone boisée, avec des débris peu reconnaissables, à part un morceau d’aile aux couleurs bleue et rouge de la compagnie. Les corps et les effets personnels des passagers ont probablement été « entièrement brûlés » par l’explosion de l’appareil au sol, suivie d’un incendie, a déclaré une secouriste qui a passé la nuit sur le site.

En plus de la pluie, les recherches sont compliquées par le terrain accidenté et la végétation dense. La police chinoise bloquait l’accès au site de l’accident dans un village entouré de forêts et de rizières. L’explosion du 737-800 a provoqué « comme un coup de tonnerre », a déclaré un habitant du village de Langnan. « Nous avons arrêté de travailler et sommes allés voir ce qui se passait », a-t-il ajouté, précisant que l’incendie avait fait rage à environ 1 km de sa maison.

De son côté, Boeing indique «travailler pour récolter davantage d’informations». C’est un nouveau coup dur pour l’avionneur américain, qui connaît déjà des déboires à la suite de deux accidents de 737 MAX (le successeur du 737-800). Le 2 décembre dernier, Boeing avait enfin obtenu du régulateur chinois la levée de l’interdiction de vol du 737 MAX, entrée en vigueur le 11 mars 2019. La Chine avait été la première à clouer au sol la flotte de 737 MAX et le dernier grand pays à autoriser la reprise des vols. Mais la remise en service commerciale n’est pas encore effective.

De son côté, China Eastern Airlines a décidé de clouer au sol sa flotte de 737-800, soit 111 appareils, en attendant d’en connaître plus sur les causes du crash du vol MU5735.

Crash China Eastern Airlines : les recherches se poursuivent sur le site de l'accident 1 Air Journal

Le Boeing 737-800 impliqué dans l’accident (B-1791), ici photographié en août 2015 @Wikipedia/Kelvin Yu