La compagnie aérienne Air France prévient qu’un mouvement social chez certains prestataires dans plusieurs aéroports français, dont Paris-CDG et Orly, va entrainer des perturbations mercredi et jeudi, notamment lors des contrôles avant le départ. Des annulations de vol sont même à prévoir jeudi, à la demande de la DGAC.

Les 8 et 9 juin 2022 dans le cadre d’un appel à la grève lancé par certains prestataires de plusieurs aéroports français dont les deux parisiens, la compagnie nationale française annonce que « des perturbations sont à prévoir, notamment des temps de passage aux contrôles de sûreté avant l’embarquement rallongés ». Davantage d’informations sont disponibles sur le site de Paris Aéroport ou de votre aéroport de départ.

Pour ce mercredi 8 juin, Air France prévoit de maintenir son programme de vol ; « toutefois des retards sont à prévoir ». Pour jeudi 9 juin, en raison d’un mouvement social de certains personnels de Paris Aéroport, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de « réduire leur programme de vols au départ et à l’arrivée de Paris-CDG ». Le programme de vol de la compagnie de l’alliance SkyTeam sera « adapté en conséquence et si vous êtes concerné, vous serez informé directement ». Des mesures commerciales sont mises en place pour permettre de reporter le voyage.

Air France précise : « Afin de limiter les désagréments, nous vous encourageons à vous enregistrer en ligne, à anticiper votre arrivée à l’aéroport et à vous rendre en salle d’embarquement dès vos bagages déposés. Vous pourrez également enregistrer en soute votre bagage à main sans frais afin de faciliter votre passage au contrôle de sureté. Nos équipes en aéroport et dans nos centres de relation client se mobilisent et mettent tout en œuvre pour vous accompagner ». Paris Aéroport suggère de son côté pour aujourd’hui d’arriver 3 heures avant le départ de son vol international (2 heures pour les autres), « des temps d’attente rallongés étant à prévoir aux contrôles ».

La grève impactera bien sûr toutes les compagnies aériennes, et d’autres aéroports comme par exemple celui de Carcassonne-Sud de France où un représentant de la CGT a expliqué dans L’Indépendant que l’arrêt de travail de ce mercredi principalement chez le personnel d’escale et le service sûreté était justifié par « la dégradation des conditions de travail et le non-respect de la convention collective, et ce malgré plusieurs alertes ». Ce à quoi le directeur de l’aéroport Cyril Dall’Ava a répondu : « Ces revendications ont déjà été entendues : un travail important de mise à jour des fiches de postes a été conduit depuis plusieurs mois, en parallèle de nombreuses autres démarches rendues nécessaires par la crise du Covid qui a frappé de plein fouet l’aéroport. Les résultats seront présentés le vendredi 17 juin ». Rappelant au passage que le début des négociations annuelles sur les salaires de tout le personnel de l’aéroport est bloqué depuis un mois par la CGT, alors que le résultat aurait pu être appliqué depuis le début juin.

A Nantes-Atlantique où 66 décollages sont programmés ce mardi, aucune annulation n’est annoncée mais des retards sont également à prévoir, des postes d’inspection de filtrage devant être fermés alors que les salariés réclament eux aussi de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires – et des recrutements pour alléger les plannings, ainsi qu’un assouplissement de la certification pour être agent de sûreté.

Grève de 2 jours au sol dans plusieurs aéroports français 1 Air Journal

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