Les aéroports parisiens annoncent un trafic normal ce weekend, le préavis de grève des pompiers ayant été levé et les négociations avec le personnel au sol étant sur le point d’aboutir. Mais le SNPL appelle les pilotes de la compagnie aérienne low cost Ryanair à cesser le travail les 23 et 24 juillet.

Après le chaos du weekend dernier, entre annulations de vols et bagages égarés, les voyageurs devant prendre l’avion ce weekend au départ de Paris peuvent respirer. Les pompiers ont été les premiers le 7 juillet 2022 à lever leur préavis de grève, la CGT confirmant la signature d’un accord avec la direction d’ADP sur leurs revendications salariales et de nouveaux recrutements. Avec en particulier « le passage d’un échelon pour tout le monde et une prime de 200 euros brut, entre autres », a déclaré au Parisien Fabrice Michaud, secrétaire général de la CGT Transport. La DGAC n’aura donc pas besoin de demander aux compagnies de réduite leur programme de vols pour raisons de sécurité.

Dans la foulée, les syndicats ont annoncé une réunion ce vendredi matin pour voter sur les propositions concernant le personnel au sol, et lever – ou pas – le préavis de grève qui court jusqu’à dimanche soir. Outre un retour aux niveaux de salaire de 2019 avec effet rétroactif au 1er juillet (une baisse de 5% avait été acceptée durant la pandémie de Covid-19), la direction d’ADP a annoncé une augmentation générale des salaires de 3%, et a évoqué des « discussions constructives ».

Mais quelle que soit la décision des représentants du sol, qui avaient demandé une augmentation générale des salaires de 6% rétroactive au 1er janvier, les aéroports parisiens devraient donc pas connaitre d’annulation de vol ce weekend. Rappelons toutefois que d’autres préavis de grève courent encore du 13 au 17 juillet. Et Fabrice Michaud prévient : « nous reviendront à la charge en septembre », ajoutant que « d’autre sujets » pourraient en outre déclencher de nouveaux appels à la grève cet été. 

Chez Ryanair en revanche, un appel à la grève les samedi 23 et dimanche 24 juillet a été lancé jeudi par le SNPL, plus précisément par sa section Malta Air (la filiale européenne de la spécialiste irlandaise du vol pas cher), pour les bases de Marseille, Toulouse, Bordeaux et Beauvais. Cet appel à la grève est motivé « par le non-respect de la part de la direction de Malta Air des engagements qu’elle a signés pour permettre la levée du préavis de grève initial » qui avait été déposé par le SNPL en avril dernier, souligne le syndicat dans un communiqué.

Le SNPL explique qu’il avait « accepté de sortir de ce conflit car l’accord conclu le 10 mai dernier prévoyait enfin une rémunération des heures supplémentaires conforme à l’article D422-8 du code de l’aviation civile, incluant une majoration du salaire de base, et non pas d’une simple majoration du variable ». Mais il constate « avec regret » que le paiement des heures supplémentaires inclus dans les paies du mois de juin « n’est toujours pas conforme, la direction ayant décidé de ne pas appliquer les dispositions de l’accord ». De plus, la direction de Malta Air « n’a pas non plus respecté son engagement lié à la réactualisation du paiement des congés payés ».

Les représentants SNPL « ont voulu croire à la possibilité d’avoir enfin un dialogue constructif et à une normalisation des conditions de travail des pilotes employés par Malta Air sur les bases françaises. Malheureusement, cela s’est avéré être à nouveau un marché de dupe… Face aux mensonges et au mépris que représente cette violation de l’accord du 10 mai dernier, le SNPL n’a d’autre choix » que d’appeler les pilotes Ryanair à cesser le travail les samedi 23 et dimanche 24 juillet. Ces pilotes « sont mobilisés pour obtenir le respect des engagements pris afin d’avoir des conditions de travail justes et loyales, respectueuses de la législation française », conclut le syndicat.

Grèves : sans impact à ADP, relancée chez Ryanair 1 Air Journal

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