L’aéroport d’Amsterdam-Schiphol a prolongé jusqu’à fin octobre la limitation au nombre de passagers et donc de vols imposée aux compagnies aériennes depuis fin juin, tandis qu’à Londres-Heathrow la suspension par British Airways des réservations sur le moyen-courrier est prolongée d’une semaine.

Annoncée fin juin officiellement pour des raisons de nuisances sonores, mais suite à des files d’attente interminables en raison du manque de personnel, la restriction du nombre maximum de passagers par jour à Schiphol se poursuivra en septembre et octobre, a annoncé le 2 aout 2022 le premier aéroport néerlandais. En septembre, il y aura un maximum de 67.500 départs locaux par jour ; « la plupart des jours de ce mois, la capacité de l’aéroport devrait être comparable à l’offre prévue », souligne le communiqué de l’aéroport d’Amsterdam. 

Le nombre maximum de départs locaux sera plus élevé en octobre, à 69.500 par jour. Cette période comprendra également les vacances d’automne : Schiphol a informé les compagnies aériennes et les agences de voyages que « pendant et autour des deux semaines des vacances d’automne, on s’attend à ce qu’il y ait en moyenne 3500 passagers locaux de trop au départ ».

Le but de fixer un maximum est « d’assurer la sécurité des passagers et des employés et de créer un processus fiable à l’aéroport », souligne l’aéroport. « Tous les efforts sont concentrés sur le maintien au minimum des conséquences pour les voyageurs. Sur la base de la capacité mise à disposition par Schiphol, le coordinateur indépendant des créneaux (ACNL) consultera toutes les compagnies aériennes pour s’assurer que le nombre de passagers est approprié par rapport à la capacité de sécurité ».

Amsterdam précise que le nombre d’agents de sécurité disponibles pour le déploiement continue d’augmenter : il a déjà été annoncé qu’environ 200 nouveaux agents de sécurité seront recrutés à partir d’août, et on s’attend à ce que 80 autres soient ajoutés à partir d’octobre. S’en tenir à un nombre maximum de passagers au départ « permet également de faire face aux changements opérationnels, comme l’arrivée ou le départ retardé d’un vol. Pratiquement toutes les parties à l’aéroport manquent de personnel et tout changement inattendu peut entraîner des retards dans l’ensemble du processus aéroportuaire à Schiphol. Cela a fait l’objet de vastes consultations avec les compagnies aériennes au cours de la période récente ».

Le conseil aux voyageurs reste de venir à Schiphol à l’heure indiquée par la compagnie aérienne, mais pas plus de quatre heures avant le départ de l’avion. Les voyageurs qui arrivent plus tôt que cela attendront inutilement longtemps, car les comptoirs d’enregistrement ou les points de dépôt des bagages ne sont pas encore ouverts. De plus, la file d’attente devient parfois très longue lorsque les voyageurs font la queue beaucoup plus tôt ; Schiphol a donc « intensifié ses contrôles sur la règle des quatre heures depuis le 25 juillet ».

Amsterdam, Londres : toujours moins de vols au programme 1 Air Journal

©KLM/Politheli

A Londres-Heathrow où les problèmes sont les mêmes depuis le début de la saison estivale, avec une limitation du nombre de passagers à 100.000 par jour depuis mi-juillet, British Airways avait lundi suspendu les réservations au départ sur le moyen-courrier jusqu’à lundi prochain, notamment vers les aéroports en Europe, au Maroc ainsi que vers Le Caire. Mais la compagnie nationale britannique a indiqué hier que cette suspension courrait désormais jusqu’au lundi 15 aout, toujours uniquement au départ d’Heathrow. British Airways explique que cette suspension des ventes « libèrera des sièges pour les passagers dont les vols ont déjà été annulés ».

Rappelons que la compagnie de l’alliance Oneworld a depuis le printemps progressivement annulé 13% de son programme estival, soit plus de 25.000 vols au total, afin de minimiser les annulations de dernière minute. Le CEO du groupe IAG (dont font partie British Airways mais aussi Iberia, Aer Lingues et les low cost Vueling et Level) Luis Gallego évoquait une « lente amélioration » à Heathrow, et rappelait les responsabilités multiples de la situation : « C’est une combinaison d’acteurs de l’écosystème. C’est l’aéroport, c’est nous bien sûr, c’est le contrôle aérien, c’est les prestataires. Nous devons mieux faire ensemble ».

Amsterdam, Londres : toujours moins de vols au programme 2 Air Journal

©LHR Airports Ltd.