La direction de la compagnie aérienne low cost easyJet et les syndicats représentant en France les hôtesses de l’air et stewards doivent de nouveau se rencontrer ce jeudi, la menace d’une grève pendant les fêtes de fin d’année planant toujours.

La semaine dernière, la section easyJet du SNPNC-FO (Syndicat National du Personnel Navigant Commercial) publiait une lettre ouverte à la direction alertant « sur un risque très important d’arrêt de travail du personnel navigant commercial pendant les fêtes de fin d’année, en lien avec les négociations sur les salaires ». Le seul autre syndicat représentatif chez les PNC de la spécialiste britannique du vol par cher, l’UNAC CFE-CGC (Union des Navigants de l’Aviation Civile), a tenu hier à souligner que la réunion prévue ce 1er décembre 2022 est l’avant-dernière dans le cadre du « processus de conflit » lancé lundi après l’échec des NAO, avant un éventuel dépôt de préavis de grève.

 

Gael Leloup de l’UNAC s’élève contre les propos rapportés par la presse du directeur général d’easyJet France Bertand Godinot, selon qui « une offre très compétitive et supérieure à l’inflation moyenne lors des 12 derniers mois » a été proposée aux syndicats, et « malheureusement rejetée ». Les demandes syndicales sont « sans doute assez déconnectées de la réalité économique de l’entreprise », a déploré le dirigeant, alors qu’easyJet vient de subir une troisième perte annuelle consécutive et reste « dans une situation fragile ».

Selon le délégué de l’UNAC, ce qui a été proposé est en fait une augmentation de 6,5% ne s’appliquant qu’au salaire de base, mais inférieure « sur les éléments variables qui représentent presque 50% de notre revenu ». Le DG a parlé « d’un bonus, chose que nous n’obtiendrions pas à ce jour, et nous serions alors les seuls sur le réseau easyJet dans cette situation ». William Bourdon du SNPNC pointe de son côté sur un changement d’assureur pour la prévoyance santé, avec une « augmentation de 94% » des cotisation au 1er janvier qui ne sera « pas compensée ».

L’intersyndicale exhorte la direction d’easyJet France de reconsidérer sa position, après plus de deux années d’efforts « colossaux » les PNC durant lesquelles les conditions de travail « se sont fortement dégradées en raison des graves erreurs stratégiques dont seule la direction est responsable ». Faute de quoi les passagers font face à « un risque de perturbations massives en fin d’année ». La direction est « très déçue » par cette « menace publique de prendre les clients en otage pour les fêtes alors que les discussions sont toujours en cours ».

Grève PNC easyJet à Noël : ça coince toujours 1 Air Journal

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