Deux nouveaux pays ont rejoint la courte liste de ceux ayant décidé de remettre en place des mesures sanitaires à l’encontre des voyageurs arrivant de Chine, la Corée du Sud et la Malaisie. Mais l’Union européenne tempère, évoquant des dépistages de contamination à la Covid-19 « injustifiés » à ce stade.

Après les décisions des USA, du Japon, de l’Inde, de Taïwan – des gouvernements « non-amicaux » envers Pékin – ou de la Lombardie en Italie, deux autres nations ont annoncé le 29 décembre 2022 des restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19. En Corée du Sud, tous les passagers partant de Chine devront présenter un test PRC négatif passé moins de 48 heures avant le départ et passer un test antigénique à l’arrivée, tandis qu’en Malaisie c’est le retour de l’application de traçage MySejahtera et des autotests, tout cas positif devant entrainer une période d’isolation « surveillée ».

On notera qu’au Japon, où un test PCR positif implique une quarantaine d’une semaine à l’arrivée, la restriction à quatre aéroports pour les vols en provenance de Chine (Tokyo Haneda et Narita, Osaka et Nagoya) a été « allégée » à la demande de Hong Kong : les voyageurs n’ayant pas été en Chine continentale les sept jours précédant leur vol pourront aussi s’envoler vers Sapporo, Fukuoka et Okinawa. Rappelant le distingo fait au début de la pandémie, avec les conséquences que l’on sait.

En Europe, l’Italie a suite aux tests à l’aéroport de Milan-Malpensa lundi dernier à l’arrivée de deux vols en provenance de Chine, quand 97 cas positifs avaient été trouvés sur 212 , « le taux de positivité étant de 38% sur un vol et 52% sur l’autre », étendu le principe à l’ensemble du pays. Elle a demandé hier au reste de l’Union européenne de suivre son exemple. La France, l’Allemagne et le Portugal ont déclaré qu’ils ne voyaient pas la nécessité de nouvelles restrictions de voyage, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ayant déclaré que les « infections potentielles » dus aux passagers en provenance de Chine étaient « plutôt faibles », par rapport au nombre d’infections circulant déjà au quotidien sur le vieux Continent.

Dans un communiqué du 22 décembre, l’ECDC explique que les pays de l’UE « ont des niveaux d’immunisation et de vaccination relativement élevés », les variants relevés en Chine circulant déjà dans l’UE et les systèmes de santé européens étant « capables de gérer » la Covid-19. L’Autriche a de son côté rappelé les avantages économiques du retour des touristes chinois en Europe.

Rappelons que l’ouverture des frontières en Chine le 8 janvier 2023 implique aussi pour les passagers entrant la présentation d’un test PCR négatif passé moins de 48 heures avant le départ de l’étranger. 

Mesures sanitaires pour les passagers venus de Chine : la Corée du Sud et la Malaisie aussi, pas l’UE 1 Air Journal

@Toronto-Pearson