La compagnie aérienne low cost Air Arabia veut « doubler la capacité » de la flotte de sa filiale d’Abou Dhabi d’ici la fin de l’année, tandis qu’Air Tahiti Nui se penche sur le thème des monocouloirs à long rayon d’action.

Basée à Sharjah avec des filiales dans les aéroports de Casablanca, Alexandrie, Abou Dhabi, Erevan (Fly Arna) et Karachi (Fly Jinnah), la spécialiste émiraties du vol pas cher opère près de 70 monocouloirs de la famille Airbus. Trop peu en particulier pour Air Arabia Abu Dhabi, qui opère huit A320 d’une moyenne d’âge de 10 ans, selon le CEO du groupe Adel Ali : interrogé par l’agence locale WAM, il a dévoilé son intention de « doubler la capacité de sa flotte actuelle au cours des 12 prochains mois », afin de soutenir le marché du tourisme d’affaires et de loisirs d’Abu Dhabi. « Le tourisme est l’un des principaux piliers de l’économie des Émirats Arabes Unis. Abu Dhabi est un émirat avec un attrait de destination solide, et la taille de notre flotte améliorée continuera de soutenir le tourisme récepteur actuel robuste, conformément à la vision à long terme de l’émirat d’augmenter le nombre de visiteurs régionaux et mondiaux ».

En 2022, un nombre record de 15,9 millions de personnes ont voyagé à Abou Dhabi, soit près du triple du nombre de 2021. Air Arabia Abu Dhabi, « qui complète les services d’Etihad Airways depuis la capitale émiratie, contribue à cette croissance remarquable en s’adressant au segment croissant du marché des voyages à bas prix dans la région », a ajouté le dirigeant. Doubler la force de la flotte « sera crucial pour répondre à la demande croissante des passagers pour des voyages à bas prix alors que la ville enregistre une nouvelle vague de croissance du tourisme, tirée par la stratégie touristique Abu Dhabi 2030 », qui vise à attirer 23 millions de touristes par an d’ici 2030. L’expansion de la flotte des autres filiales du groupe n’ pas été évoquée.

A l’aéroport de Papeete-Faa’a, c’est Air Tahiti Nui qui se penche « prudemment » sur l’expansion de sa flotte. Dotée actuellement de quatre Boeing 787-9 Dreamliner de 294 sièges, elle évalue la possibilité d’en acquérir un cinquième, et surtout se penche sur la possibilité d’utiliser des monocouloirs à long rayon d’action pour les routes plus fines. Les Dreamliner « sont employés à leurs limites opérationnelles ; nous consolidons ces quatre avions, les exploitant autant que possible », a déclaré le directeur général d’ATN Mathieu Bechonnet dans Aviation Week. « Ce que nous examinons, c’est quel est le prochain niveau en termes de flotte. Est-ce pour développer la flotte de gros-porteurs ou pour penser à quelque chose de différent ? Nous travaillons actuellement sur notre plan ».

L’Airbus A321LR avec son rayon d’action pouvant atteindre 4500 nm est nommé dans cette réflexion. « Nous examinons de très près le développement de ces” bébés gros porteurs “. Je les appelle des bébés gros porteurs parce qu’il est intéressant de voir, par exemple, ce que JetBlue fait avec leur produit sur l’A321LR », a précisé le dirigeant, l’appareil ne pouvant par exemple pas relier Tahiti à l’Asie – ni aux USA sans limitations, reconnait-il avant d’ajouter : « Cependant, tout ce qui se trouve dans la plage de vol de six heures est un candidat sérieux et il existe certaines routes au départ de Tahiti, comme vers certaines îles » où l’A321LR serait « viable ».

« En tant que petite compagnie aérienne, il est important pour Air Tahiti Nui d’équilibrer le pour et le contre : continuer à exploiter une flotte monotype ou introduire un autre type, ce qui aura un coût. Une éventuelle commande d’avion ne sera jamais en grand nombre », a conclu le CEO.

Rumeurs de commandes : Air Arabia et Air Tahiti Nui 2 Air Journal

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