La Direction de la Police aux Frontières et le Groupe ADP ont publié la tendance générale observée en mai 2023 sur les temps d’attente dans les aéroports parisiens. Le gestionnaire a aussi dévoilé un plan Hospitalité pour la gestion des grands départs.

Associés pour dresser le bilan mensuel des temps d’attente que rencontrent les passagers aux différents points de contrôles frontières dans les aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, la PAF et ADP ont dressé le bilan du mois de mai 2023. À Paris-CDG : sur près de 2,9 millions de passagers des vols internationaux hors Schengen, 77% ont attendu moins de 10 minutes, 97% moins de 30 minutes et 99% moins de 45 minutes. À Paris-Orly : sur près de 880.000 passagers des vols internationaux, 88% ont attendu moins de 10 minutes, 99,2% moins de 30 minutes et 99,9% moins de 45 minutes.

Pour mémoire, les temps d’attente maximum à la Police aux Frontières dans les aéroports, fixés par le Premier ministre sont de 30 minutes pour les ressortissants européens et de 45 minutes pour les non européens. ADP revient sur quelques événements particuliers :

– Lundi 15 mai, aux départs et arrivées de Paris-Charles de Gaulle : une panne générale des systèmes informatiques du ministère de l’Intérieur a perturbé les contrôles aux frontières une grande partie de la journée. Au Terminal 2E, environ 1000 passagers ont attendu jusqu’à 1h10 aux départs et environ 1600 passagers ont attendu jusqu’à 1h20 aux arrivées. Au cumulé sur les contrôles frontières des Terminaux 1, 2BD et 3, près de 4000 passagers ont attendu jusqu’à 90 minutes (« pour limiter au maximum l’impact de cette panne, la Police aux Frontières a mis en place des mesures spécifiques d’allègement de contrôles ciblés, tandis que le Groupe ADP a déployé des agents d’accueil pour orienter les passagers dans les files, distribuer des bouteilles d’eau et multiplier l’information in situ pour expliquer l’origine des perturbations).

– Lundi 22 mai, aux départs et arrivées du Terminal 1 de Paris-Charles de Gaulle, de 8h45 à 11h00 : lors de ce week-end de l’Ascension, un armement maximal des aubettes a été mis en place. Malgré cette anticipation, environ 1400 passagers ont attendu jusqu’à 80 minutes aux frontières départs et environ 1200 passagers ont attendu jusqu’à 1h40 aux arrivées. « Un dispositif de prévenance a été mis en place avec distribution de bouteilles d’eau, priorisation par les agents d’accueil des passagers dont les vols étaient éminents et annonces sonores afin d’informer les passagers de la situation ».

– Samedi 27 mai, aux contrôles frontières en correspondance de Paris-Charles de Gaulle, entre les terminaux 2F et 2E : très forte affluence de passagers sur cette frontière de correspondances pendant le week-end de Pentecôte, combinée à un ralentissement du réseau informatique de l’aéroport. « Grâce à une bonne exploitation des sas PARAFE, les temps d’attente ont pu être contenus », mais environ 350 passagers ont observé des temps d’attente allongés allant jusqu’à 55 minutes.

Aéroports de Paris : temps d’attente et plan pour les grands départs 1 Air Journal

@Air Journal

Un plan Hospitalité en vue des grands départs estivaux

Pour les grands départs, le Groupe ADP annonce un renforcement du nombre d’hôtes et hôtesses d’accueil qui orienteront les passagers dans les terminaux, aux contrôles de sûreté et aux passages de la frontière. Au global, ils seront environ 1300 à Paris-Charles de Gaulle et environ 500 à Paris-Orly mobilisables sur ces missions cet été.

L’organisation des files d’attente au niveau des contrôles frontières va être revue : dès le début de la zone d’attente, les passagers seront orientés en fonction de leur éligibilité aux sas PARAFE (âge puis nationalité) afin de favoriser leur utilisation pour une meilleure fluidité.

Outre l’information et l’orientation des passagers, les personnels d’accueil ont pour mission d’identifier les personnes les plus fragiles – personnes en situation de handicap, personnes âgées, familles, etc. – pour leur apporter « une attention spécifique et les orienter vers des files prioritaires ». Ils sont également chargés de se coordonner avec les compagnies aériennes dont les vols sont imminents, pour accélérer leur passage.

Par ailleurs, afin de maintenir la fluidité des contrôles aux frontières, « un programme de recrutement significatif a été lancé par la direction centrale de la police aux frontières (DCPAF). 280 assistants contrôle frontière (ACF) ont été affectés dans les aéroports parisiens et ont bénéficié d’une formation adaptée à leurs missions ».

Aéroports de Paris : temps d’attente et plan pour les grands départs 2 Air Journal

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