L’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (ACNUSA) appelle à des mesures immédiates pour éviter un nouveau dépassement du plafond des mouvements autorisés en cœur de nuit à Paris-Charles de Gaulle.

Les mouvements réalisés en cœur de nuit sur l’aéroport de Paris-CDG durant le mois de juin 2023 ont été particulièrement élevés. Si aucune mesure n’est prise, le plafond des mouvements en cœur de nuit, fixé à 17 562, sera largement dépassé, met en garde l’ACNUSA.

Le plafond réglementaire des mouvements autorisés en cœur de nuit pour l’année 2022/2023 (hiver + été) est fixé à 17 562. Au 31 mai 2023, en prenant en compte les vols réalisés en cœur de nuit durant la saison hiver 2022 (6 773) et ceux effectués depuis le début de la saison été 2023 (3 154), 9 927 « droits » ont été consommés. Il n’en restait donc, au 31 mai, plus que 7 635 sur l’été 2023.

Pour faire respecter le plafond règlementaire des vols autorisés en cœur de nuit, « il convient que l’administration engage des poursuites vis-à-vis des compagnies qui opèrent en cœur de nuit (départs et arrivées) sans disposer des quotas de créneaux les autorisant à opérer. À défaut, elle favorise le contournement du dispositif réglementaire en vigueur depuis 2003 alors même que le gouvernement a mandaté le préfet du Val-d’Oise pour envisager de nouvelles mesures de restrictions d’exploitation et soumettre celles-ci à étude d’impact », constate l’ACNUSA.

« De nouvelles mesures seront vaines si le pouvoir réglementaire ne se donne par les moyens de faire respecter les mesures existantes. Il n’est pas acceptable que certaines compagnies aériennes ne disposant pas de quota pour opérer à Paris-CDG en cœur de nuit continuent à venir impunément concurrencer les compagnies aériennes respectueuses des règles du plafonnement du nombre des mouvements autorisés en cœur de nuit sur cet aéroport », conclut l’ACNUSA.

Paris-CDG : trop de vols de nuit selon l'ACNUSA 1 Air Journal

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