Après la FAA, Transports Canada a publié une nouvelle directive pour les Boeing 737 MAX au Canada, obligeant les compagnies aériennes à limiter l’utilisation du système d’antigivrage du moteur pour des raisons de sécurité.

La directive a été motivée par une directive similaire de la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis, qui a conclu qu’une utilisation prolongée du système antigivrage, conçu pour empêcher la formation de glace dans le moteur pendant le fonctionnement, dans des conditions d’air sec pouvait entraîner des dommages au capot d’entrée du moteur.

Le régulateur américain de l’aviation a averti les compagnies aériennes exploitant des Boeing 737 MAX de limiter l’antigivrage du moteur, car dans certaines circonstances, le carter extérieur du moteur pourrait surchauffer au-delà de sa limite de conception et se détacher en vol. La pièce cassée pourrait endommager l’avion ou blesser les passagers assis près des hublots et dans la partie arrière de l’avion, selon la directive de navigabilité de la Federal Aviation Administration (FAA) publiée mardi dernier.

En vertu de la directive, d’ici le 25 août, les compagnies aériennes opérant des Boeing 737 équipés de turbosoufflantes de la série CFM LEAP-1B devront réviser leur manuel de vol pour limiter l’utilisation de l’antigivrage moteur en air sec à moins de cinq minutes. La partie pertinente de la liste d’équipement minimum devrait également être révisée.

La décision par Transports Canada a également été motivée par les résultats d’évaluations en vol qui indiquaient qu’une utilisation prolongée du système d’antigivrage du moteur dans de l’air sec dans des conditions spécifiques pouvait entraîner un échauffement excessif et «de graves dommages au capot d’entrée du moteur». Les dommages qui en résultent pourraient potentiellement entraîner le détachement de sections du capot moteur, ce qui présente un risque pour le fuselage et les hublots de l’avion.

La directive canadienne concerne les 108 avions Boeing 737 MAX exploités au Canada et entre en vigueur le 25 août. Des compagnies aériennes comme Air Canada, WestJet et Flair Airlines ont reconnu la directive, déclarant qu’elle n’aura pas d’incidence sur le service aux passagers.

Il est à rappeler que les problèmes récurrents avec le moteur Pratt and Whitney PW1100G, qui propulse l’A320neo, poussent les compagnies aériennes vers les moteurs LEAP. En Inde, par exemple, Air India exploite environ 24 appareils A320neo et 5 A321neo équipés de moteurs LEAP-1A. La récente directive ne s’applique qu’au moteur LEAP-1B, qui propulse en grande partie le Boeing 737 MAX. Le LEAP-1B est entré en service en mai 2017.

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Les Boeing 737 MAX touchés par un nouveau problème, cette fois d’antigivrage 1 Air Journal

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