Après avoir dévoilé l’existence de fausses pièces de rechange fournies à la maintenance de moteurs CFM-56, l’agence Bloomberg News rapporte que le fournisseur mis en cause, l’entreprise britannique AOG Technics, a aussi falsifié le profil de ses employés.

Pour étayer cette théorie, Bloomberg News fait notamment référence à des profils LinkedIn de cadres supérieurs chez AOG Technics, ainsi qu’à leurs parcours de carrière plutôt obscurs. L’enquête cible Ray Kwong, directeur commercial du fournisseur de pièces d’avions AOG Technics Ltd. Sur le papier, cet homme peut s’enorgueillir d’une longue carrière au sein de sociétés de premier plan, dont All Nippon Airways et Nissan Motor Co. C’est du moins ce qui est écrit sur son profil LinkedIn.

Problème, le profil de cet homme serait falsifié. En effet, bien que Ray Kwong existe réellement, celui-ci n’aurait jamais travaillé pour ces deux entreprises japonaises, ces dernières ne disposant d’un quelconque dossier le concernant. Autre exemple, Johnny Rico, représentant exécutif des ventes : sur LinkedIn, il affirme avoir travaillé pour la low cost Ryanair. Or, sa photo de profil apparaîtrait aussi… sur le site du cabinet d’un dentiste.

L’affaire des pièces faussement certifiées pour de moteurs CFM-56 n’en fini pas d’ébranler le secteur aérien. Ces moteurs équipent les Airbus A320 que les Boeing 737 NG, deux générations de moyen-courriers monocouloirs désormais remplacées, respectivement par les A320neo et 737 MAX. Ceux-ci recourent notamment à des réacteurs de nouvelle génération Leap de CFM, non concernés par l’alerte. Le motoriste CFM International, coentreprise entre GE Aerospace et Safran, a confirmé que des composants faussement certifiés ont été montés sur 68 de ses moteurs CFM-56.

Moteur CFM-56 : fausses pièces détachées et aussi faux profils de salariés chez le sous-traitant AOG Technics 1 Air Journal

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