Malgré l’annulation du préavis de grève pour ce jeudi 25 avril, venue trop tardivement, les prévisions restent plus que détériorées quant au programme des vols aujourd’hui.

La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) prévoit un programme très perturbé au départ et à l’arrivée de l’ensemble des aéroports français, en demandant aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 75 % à Orly et de 55 % à Roissy Charles de Gaulle (CDG). En province, ce sont 65 % des vols qui sont recommandés à l’annulation et 45 % sur les autres aéroports de l’Hexagone. La DGAC a fait cette annonce alors que le plus grand syndicat représentant les travailleurs du contrôle aérien français, le SNCTA, avait déclaré avoir trouvé un accord avec la direction sur les conditions de travail. Hier, Patrice Vergriete, le ministre délégué aux transports, s’est félicité d’un accord « gagnant-gagnant », sans toutefois donner de détails sur son contenu. Selon lui, « l’usager va y trouver plus de sécurité, moins de retards ».

C’est l’annulation trop tardive du syndicat majoritaire des contrôleurs aériens (SNCTA) qui sème la pagaille aujourd’hui. Un comble quant au fait que les contrôleurs vont quand même un peu attendre des vols ce jour, face à leurs écrans, en haut de leur tour de contrôle. A noter aussi que le SNCTA a levé son ultime préavis de grève, planifié sur le délicat pont de l’Ascension, les 9, 10 et 11 mai prochains.

La négociation, entamée il y a 15 mois, prévoit de refondre l’organisation du contrôle aérien en France pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien, qui devrait augmenter de « 10 % à 20 % d’ici à 2030 », selon le SNCTA, principal syndicat de contrôleurs aériens avec 60 % des effectifs. La DGAC veut rationaliser le maillage des services de navigation aérienne en fermant, entre 2028 et 2035, un quart des tours de contrôle aujourd’hui en service et souhaite diminuer de moitié le nombre de centres de contrôle d’approche. Ces centres, qui gèrent les avions en approche d’un aéroport, passeraient de trente à seize. On ne connaît pas à ce jour les détails de l’accord. Le SNCTA réclamait des mesures d’accompagnement, notamment salariales, lors de cette refonte du contrôle aérien français.

Grève du contrôle aérien : la pagaille malgré la levée du préavis 1 Air Journal

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