Air France-KLM est pour l’heure peu affecté par la menace de guerre commerciale : la demande de voyages se maintient sur les liaisons entre l’Europe et les Etats-Unis, a indiqué son patron Benjamin Smith.

Le groupe aérien franco-néerlandais a constaté pour les mois de mai et juin un léger ralentissement des réservations sur les liaisons transatlantiques du continent européen vers les États-Unis (-2,4% sur un an), mais une augmentation dans l’autre sens, des États-Unis vers l’Europe (+2,1%). Ses vols sur l’axe Atlantique-Nord sont remplis à 74% pour le deuxième trimestre, contre 76% lors de la même période en 2024. La demande reste forte en «premium» mais elle a légèrement baissé en classe Economique. «Nous sommes agréablement surpris par le maintien de la demande», a souligné mercredi le directeur général du groupe, Benjamin Smith, lors d’une conférence de presse. «Je pensais que la faiblesse du dollar, même en dehors de toute instabilité politique, aurait freiné la demande. Il est encourageant de voir que ceux qui voulaient voyager vers l’Europe prévoient toujours de le faire», a-t-il ajouté.

La demande se maintient aussi depuis l’Europe vers les États-Unis, même si «2 ou 3%» des passagers attendus hésitent et regardent peut-être vers d’autres destinations. Benjamin Smith a expliqué qu’Air France pouvait «baisser ses prix de façon ciblée» pour remplir les avions si nécessaire.

Conséquence de la baisse de la demande pour les Etats-Unis, les compagnies aériennes européennes revoient leurs tarifs à la baisse. Pour exemple, la compagnie à bas coût French bee propose en mai des vols sans escale au départ de Paris-Orly vers Los Angeles, à seulement 180 euros l’aller simple. SWISS affiche des vols Zurich-New York en mai à partir de 520 francs suisses l’aller-retour. Air France a aussi révisé ses tarifs, une politique commerciale payante : « quand nous abaissons juste un peu les prix, les volumes reviennent tout de suite », a indiqué Benjamin Smith.

Selon les données de l’Administration du commerce international (ITA), qui dépend du ministère du Commerce américain, quelque 4,54 millions de visiteurs sont arrivés en avion aux Etats-unis en mars 2025, soit une baisse d’environ 10% par rapport à l’année dernière. United Airlines a annoncé la semaine dernière une chute de 6% des réservations depuis l’Europe -celles venant du Canada ont même diminué de 9%. Delta Air Lines a confirmé une baisse similaire.

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