Suite à la plainte de Testachats, une association de protection de consommateurs belge, concernant des pratiques opaques liées à ses tarifications de bagages à mains, Ryanair a réagi affirmant que ses « politiques de tarification et de sac sont entièrement conformes à la législation de l’Union européenne ».

Ryanair a évoqué dans un communiqué les « fausses allégations » par Test Achats, et affirme que la tarification du flux de réservation de Ryanair et ses politiques de bagages sont « transparentes et pleinement conformes au droit de l’UE (règlement UE 1008/2008), qui accorde à toutes les compagnies aériennes de l’UE la liberté de fixer les prix, y compris les prix des services optionnels ».

Ryanair a énoncé deux arguments concernant « les fausses allégations » de Test Achats. Tout d’abord, le flux de réservation de Ryanair est « entièrement transparent, tous les prix étant clairement affichés, et est conçu conformément à la législation européenne sur la liberté des prix. La possibilité d’acheter des vols et d’autres produits auxiliaires dans un forfait offre un confort supplémentaire aux consommateurs et est, là encore, entièrement transparente et légale, et constitue une pratique courante dans l’industrie du transport, y compris les services de bus et de train ».

En second lieu, la low cost affirme permettre à chaque passager de transporter gratuitement un grand sac personnel (40 x 25 x 20 cm) à bord dans le cadre de son tarif aérien de base, avec la possibilité d’ajouter des bagages supplémentaires moyennant des frais supplémentaires s’il le souhaite. Cette politique favorise selon Ryanair « à la fois les tarifs bas et le choix des consommateurs ». Selon elle, si les compagnies aériennes étaient contraintes d’inclure des bagages à main supplémentaires dans le tarif de base, cela « réduirait le choix et les tarifs aériens pour tous les passagers, ce qui porterait préjudice aux consommateurs ».

L’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2014 dans l’affaire « Vueling » a confirmé que les compagnies aériennes sont en droit de facturer aux passagers le transport de bagages supplémentaires, à condition que le transport des objets précieux et indispensables des passagers (par exemple, un petit sac personnel) soit inclus dans le prix du billet, rappelle Ryanair. « Cet arrêt a été rendu dans le contexte des tentatives illégales de la Xunta de Galicia de contraindre Vueling à transporter tous les bagages gratuitement. De nombreux tribunaux européens (et la Commission européenne) s’accordent à dire que cet arrêt de la CJUE dans l’affaire « Vueling » établit de manière concluante que les compagnies aériennes sont en droit de facturer des frais pour le transport des bagages enregistrés et des bagages de cabine supplémentaires, en plus de la gratuité des bagages de cabine personnels inclus dans les tarifs de base », ajoute Ryanair.

Ryanair en profite également pour décocher une flèche contre sa cible favorite, les agences en ligne faisant de la « surfacturation » sur son dos. « Si Test Achats est réellement préoccupé par les « prix trompeurs », pourquoi continue-t-il d’ignorer le préjudice généralisé causé aux consommateurs par les surfacturations des OTA, qui continuent d’inciter des consommateurs peu méfiants à payer des marges cachées injustifiées pour des vols et des produits annexes bien moins chers lorsqu’ils sont réservés directement sur les sites web des compagnies aériennes ? Interdire ces surfacturations préjudiciables des OTA et imposer la transparence des prix des OTA constituerait une bien meilleure utilisation des ressources de Test Achats, plutôt que de faire de fausses déclarations sur Ryanair et ses politiques transparentes et parfaitement légales en matière de prix et de bagages. »

 

Ci-dessous, les arguments en vidéo de Testachats : 

Ryanair réaffirme que ses tarifications de bagages à main sont « conformes » à la législation de l’UE 1 Air Journal

©Piotr Mitelski/Ryanair