La Région de Catalogne a annoncé avoir trouvé un accord avec le gouvernement central espagnol et le gestionnaire aéroportuaire Aena sur un projet d’extension controversé de l’aéroport de Barcelone, évalué à près de 3,2 milliards d’euros.

L’aéroport international Barcelone-El Prat, par lequel ont transité 55 millions de passagers en 2024, «approche rapidement de la limite de sa capacité», a assuré le président de la Catalogne, Salvador Illa, un socialiste proche du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez. Il s’agit d’«une infrastructure cruciale pour la prospérité de la Catalogne, mais aussi de l’Espagne et de l’Europe. Nous ne pouvons pas perdre plus de temps», a-t-il ajouté, en disant vouloir faire de Barcelone-El Prat «un grand hub de connexions intercontinentales».

Le projet dévoilé mardi, chiffré à près de 3,2 milliards d’euros, prévoit d’allonger de 500 mètres l’une des pistes de l’aéroport, un «minimum nécessaire», selon Salvador Illa, pour permettre le décollage et l’atterrissage «des avions gros-porteurs». Il comprend également la rénovation des terminaux T1 et T2, et la construction d’un nouveau terminal, qui sera relié au terminal T1 par un tunnel souterrain. L’objectif, selon le gouvernement régional catalan, est de débuter les travaux en 2030, pour une mise en service en 2033.

Le projet d’extension de Barcelone-El Prat est réclamé avec insistance depuis des années par son gestionnaire Aena, qui juge les installations actuelles saturées et inadaptées face à l’essor des liaisons internationales, notamment avec l’Asie. Il se heurte à l’opposition de plusieurs associations locales, qui militent pour repenser le modèle touristique de Barcelone, l’une des villes les plus visitées d’Europe, et des écologistes, en raison de sa proximité avec la zone humide protégée du delta du fleuve Llobregat.

Barcelone-El Prat : feu vert pour son agrandissement d'un coût de 3,2 milliards d'euros 1 Air Journal

Barcelone ©AENA