L’équipementier américain GE Aerospace a annoncé une révision à la hausse de ses prévisions de bénéfices pour 2025, portée par la forte demande de services après-vente dans la maintenance des avions.

Déjà, au deuxième trimestre 2025, sa branche moteurs commerciaux a vu son bénéfice bondir de 33%, atteignant 2,23 milliards de dollars, tandis que le chiffre d’affaires s’élève à 7,99 milliards de dollars, soit une augmentation de 30% par rapport à l’année précédente. La division consacrée aux pièces détachées et aux services après-vente des moteurs représente à elle seule plus de 70% de ses revenus dans cette branche. GE Aerospace vise désormais un bénéfice ajusté par action compris entre 5,60 et 5,80 dollars en 2025, alors qu’elle attendait auparavant un maximum de 5,45 dollars.

Les retards de production chez Boeing et Airbus impactent les livraisons d’avions, obligeant les compagnies aériennes à utiliser plus longtemps des appareils plus anciens pour répondre à la demande croissante de voyages. Cette situation accroît la demande pour la maintenance, les pièces détachées et l’assistance technique, et profite à des équipementiers tels que GE Aerospace, qui tirent désormais l’essentiel de leurs bénéfices de contrats MRO (maintenance, réparation et opérations) à long terme et à forte marge. GE Aerospace fournit des milliers de moteurs aux avions commerciaux, via CFM International, sa coentreprise avec le groupe français Safran SA.

Malgré ces bons résultats, GE Aerospace n’est pas épargné par les difficultés. Les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement continuent de freiner la production de nouveaux moteurs, notamment les LEAP 1-A et 1-B qui équipent les monocouloirs Airbus A320neo et Boeing 737 MAX. En outre, le climat commercial reste incertain, notamment avec le maintien de politiques restrictives du gouvernement américain, qui pèsent sur la filière.

GE Aerospace : la maintenance des moteurs dope ses bénéfices 2 Air Journal

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